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les vitraux et les verriers

Léonard Roch qui, le 14 mars 1543, fut parrain de Laurent fils de Laurent Girodet « hoste du Lyon et fourbisseur d’espées » est qualifié de « painctre ». On ne peut certainement pas affirmer qu’Antoine Riz et Léonard Roch aient travaillé aux vitraux de N-D des Marais ; mais il n’en est pas de même de André Aleyne « painctre et verrier de Villefranche » qui fut parrain d’André, fils de Jehan Johannet, boulanger, le 15 avril 1543. Sa double qualification indique sans conteste un peintre de vitraux.

Après la prise de la ville par les huguenots en 1562 et après la paix de St-Germain, 8 août 1570, il fallut réparer les dégâts faits à l’église par les religionnaires.

Avant 1858, on lisait au bas d’une guirlande de feuillage, seul vestige de l’ancien vitrail de la chapelle de St-Roch, la date de 1580. Le 4 janvier 1592 Symon… « verrier », faisait baptiser son fils François. Omisit cognomen, dit l’acte. Enfin la même année, apparaît pour la première fois le nom de Paul de Boullongne dont on suit la trace dans les registres paroissiaux jusqu’en 1623. Il est parrain de Paul, fils de Claude Dupalaix le jeune, tailleur d’habits. Dans l’acte au bas duquel sa signature est apposée, il est qualifié de c paintre, demeurant en cette ville » ; dans un autre acte de 1610 on l’appelle « peintre vittrier ».

Paul de Boullongne était certainement de la famille de ces de Boullongne ou de Boulogne qui illustrèrent la peinture française pendant le cours du xviie siècle et une partie du xviiie. On ignore son origine. Peut-être était-il de Paris, comme Louis de Boullongne, le premier de la dynastie ?

Quoiqu’il en soit, il parait avoir joui dans sa villed’adoption d’une réelle considération, et par son ma-