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de villefranche

dit Longin, marguillier nommé en 1590, ne fait pas son devoir. Il est immédiatement remplacé par Jehan Aimery, maçon, aux mêmes gages.

Celui-ci en 1599, le 24 janvier, fait constater aux échevins l’état déplorable dans lequel est le clocher. Le pilier de pierre du côté du matin qui soutient la voûte et le couvert du clocher menace ruine, de sorte que le toit, le beffroi et les cloches sont sur le point de tomber. Des réparations immédiates furent ordonnées qui s’élevèrent à la somme de 19 écus 20 sols.

François Aimery succéda à son père, décédé le 7 novembre 1604, aux gages de 60 livres par an.

En 1605, une quatrième cloche venait d’être achetée à Lyon par Barthélémy Johannard. Une fois placée au clocher on s’aperçut qu’elle était fêlée. Elle fut fondue à nouveau par Simon François, maitre fondeur de cloches à Thizy, à l’accord des trois autres.

Pour subvenir à l’entretien et aux réparations du clocher, les échevins décidèrent le 15 juillet 1607 d’imposer une taxe supplémentaire sur les carillons, au profit de la luminaire. « Quand les trois grosses cloches sonneront à bransle et les aultres tocquées, vingt sols quand la seconde cloche avec les trois autres sonneront aussi en bransle et la grosse tocquée, 15 sols ; et quand la troisième et quatriesme sonneront à bransle, les autres tocquées, 5 sols. »

Au commencement de l’année 1608 la grosse cloche se brisa. Les échevins mandèrent Jean Poyet et Dominique Perret, fondeurs de cloches, qui s’engagèrent à la refondre de la même taille moyennant six vingt livres et un millier de métal. Il fut un moment question de briser la quatrième pour en employer le métal, mais l’assemblée s’y opposa, « attendu que ladite quatrième cloche se trouve bien et deuement faite, bien concordante avec les autres, qu’elle cousta beaucoup