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les cloches de notre-dame des marais

pour « certaines dépenses par lui faites pour la façon de la cloche d’Auvergne 2 francs et demi ».

En 1448, il ne reste plus au clocher que « cinq campanes, troys méannes et deux pitites, de quoy l’une des deux pitites est rompue. »

Les cloches ne servaient pas seulement au service religieux, mais encore à la vie municipale en convoquant aux assemblées les échevins, les notables, et les confréries des différents corps de métier. Elles servaient enfin à détourner les orages. Cette dernière destination semble avoir fortement préoccupé les échevins d’alors, à ce point, qu’en 1482, ils font un traité spécial avec trois habitants de Villefranche, Pierre Neyrand, Philibert Cartelieret Jacques Acary, « pour sonner et tirer les cloches de leur esglise, continuellement, tant de jour que de nuyt et à toutes heures nécessaires, pour obvier ès tempestes qui continuellement peuvent survenir ». À cet effet, les trois veilleurs devaient s’entendre pour que, aussi bien la nuit que le jour, l’un d’eux fût toujours présent et de garde au clocher. Leurs gages étaient de douze livres tournois par an.

Il y avait encore au petit clocher, une horloge sur l’emplacement de laquelle il ne subsiste aucun renseignement. La tâche de « régir et de conduyre le reloge » de la ville fut donnée en 1439 à Jean Alachevez, clerc de l’église de Villefranche, pour un an et aux gages de 4 livres tournois, monnaie courante.

Guillaume Geneveys « sarrerier » lui succéda en 1441 avec les mêmes appointements. Celui-ci ne devait pas seulement « régir et gouverner le reloge de la ville, bien et convenablement, comme il appartient encore » mais faire, suigner, mettre et appareiller tous fer-