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tration municipale, ne voulant pas employer des fonds à une restauration inutile, ferma cette salle aux spectacles publics, puis elle vendit le bâtiment qui a été démoli sauf la façade.

J.-J. Barbé.

P.-S. Au cours de l’été, notre confrère a bien voulu nous faire part d’une récente et précieuse trouvaille les notes compHmentaires qu’on va tire sont empruntées au journal manuscrit du chevalier Laurent de Belchamps, qui se trouve à !a Bibliothèque de Metz elles concernent les spectacles des années 1728 à 1730, période pour laquelle le dossier des Archives municipales paraît plutôt pauvre. « Au mois d’août (1728) arriva une troupe de balladins ici, ils sont quarante, tous Allemands et d’une magnificence très grande. Ils sont venus avec quatre berlines dont une magnifique avec quatre chevaux superbes et beaucoup de valets de livrée. Ils furent remerciés le 13 septembre et remplacés en octobre par une troupe de comédiens italiens venus de Bruxelles, mais ceux-ci ont joué très mal, ils ont été sifnés. « Le 30 juin 1729, on a commencé l’ouverture de l’opéra par l’Aventure galante. La Dujardin, qui est l’entrepreneuse, est une excellente artiste. Elle a fait 900 livres ce jour-ta. On représente quatre fois par semaine. On aura un opéra nouveau tous les mois. On prend six livres au balcon, trois livres aux premières loges et premier rang de Famphithéâtre, quanrante sols au reste de l’amphithéâtre et vingt-quatre sols au parterre.

« Le )2 septembre suivant, à l’occasion de la naissance du Dauphin, les officiers du régiment du Roy ont donné à la Dujardin 400 livres pour représenter gratis l’opéra Les Fêtes vénitiennes et Le Miroir sans fard.

« Au début de t’année suivante, l’une des actrices de la troupe, MademoiseHs Brière tomba dangereusement malade. Avant de mourir, elle fut convertie par deux dames de la Confrérie du Rosaire et du TiersOrdre. Mademoiselle Brière a été enterrée à l’église Saint-Victor, le 18 avril 1730. Les femmes de l’Opéra lui portaient le coin du drap et tous les hommes de la troupe théâtrale avaient des cierges à la main. Le 25, ils doivent lui faire célébrer un service en musique. » En remerciant M. Barbé de cette nouvelle et précieuse contribution à nos recherches, le secrétaire se permettra d’insister une fois de plus auprès de <9t{s nos amis, pour qu’ils signalent dans le B<<He<M (dont ce