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de ses origines et de ses débuts. Le nom de Bernardi (avec ou sans l’y), nous autorise à supposer une origine italienne. Était-il apparenté d’une manière quelconque à Francesco Bernardi, surnommé Teresino, né à Sienne vers 1680, qui aurait chanté à Dresde avant le carnaval de 1721, et qui serait ensuite parti pour Londres, attiré par Hande! (a, p. 110 et 153) ? Rien ne permet actuellement de répondre. La première indication biographique, d’ailleurs fort incertaine, que nous possédions, c’est que sa petite-fille, Florence Fleury, était âgée en 1781 d’une quinzaine d’années (b, p. 280) cela suppose donc qu’il était marié et père d’une fille avant 1750, et nous savons qu’en effet une petite Bernardy jouait dans la troupe de Vienne entre 1752 et 1757 (c, p. 19). H eut d’autres enfants, deux au moins Antoine, qui fut maître de ballets à Liège en 1781, et Mimi, qui avait onze ans à la même date. Comme d’autre part il vivait encore en 1788 on peut conjecturer qu’il était né vers 720.
Était-il acteur lui-même ? Ce n’est pas certain. On ne trouve dans les états de troupe que la dame Bernardy, qui joue, dès 1750, dans la.troupe du prince d’Orange (d, p. 214 et c, p. 111), puis, de novembre aux Rameaux de 1752, à Bruxelles. Elle était à La Haye le 2 mai suivant on la retrouve à Vienne, entre 1752 et 1757 elle y fut engagée une seconde fois pour la campagne !76)-62.
C’est en 1765 seulement que nous voyons apparaître le nom de son mari cette année-là, le Magistrat d’Amiens l’autorise à jouer (Arch. Mun., FF )308). Où, quand a-t-il pris la direction d’une troupe ? Je l’ignore. Les comédiens qui jouent à Bruxelles en 1751 avaient pour chef Nicolas Ribou, ancien acteur de la Comédie-Française, mort à Vienne le 8 mai 1759 (c, p. 116) Bernardy lui aurait-H succédé ? Mais à quel titre, s’il ne faisait pas partie de la troupe ? J’inclinerais plutôt à croire qu’il ne partit de Vienne qu’en 1764, lorsque le comte de WenzelSporck, succédant à Durazzo disgracié, renouvela presque entièrement le personnel du théâtre (c, p. 22 et 24). En tous cas, parmi les acteurs qui jouèrent en 1765 devant les Amiénois, aucun sans doute, à l’exception du chef, ne venait d’Autriche.
L’état de troupe conservé aux Archives municipales d’Amiens n’édalrcit pas le mystère. Sur une quinzaine de personnes qui la composent, trois sont totalement inconnues sept portent des noms qu’on retrouve ailleurs, mais portés par d’autres cinq seulement peuvent nous fournir quelques indications.
Le Sr d’Héricourt pourrait être le même qui joue en Hollande pendant la campagne ) 762-63 M"° Mouche pourrait avoir joué à La Haye
