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grès des Sociétés Savantes de Paris, au mois d’avril dernier, mais il faudrait que de nouvelles collaborations nous permissent de figurer aussi honorablement au Congrès de Lyon en 1935.

Enfin la Bibliothèque créée sur la proposition de M. Gustave Cohen, et animée par la compétente et généreuse activité de Mlle Droz, nous donne pleine satisfaction. Le dernier ouvrage paru est un instrument de travail qui manquait depuis longtemps aux historiens du théâtre du xviie siècle ; le volume actuellement sous presse est le commencement d’un recueil considérable qui apportera, sur l’histoire de la comédie au Moyen Âge, des précisions piquantes et tout à fait inattendues.

Après échanges d’observations sur les différents points du rapport, la parole est donnée à notre confrère M. Lescale, pour sa communication dont on trouvera ci-dessous le résumé.

La séance est levée à 18 h. 45.


SUR L’ÉTUDE DU GOÛT PUBLIC AU THÉÂTRE



Entre toutes les questions qui se rapportent à l’histoire du théâtre, il en est une de fort délicate à mettre au point : c’est celle du goût public en matière de spectacle.

À une époque donnée, le public d’un lieu donné marque des préférences pour certains genres, certains sujets, certains personnages, pour le développement à la scène de certains sentiments, de telles ou telles idées. Il convient donc que l’on s’efforce de décrire ces préférences, de les répartir selon les milieux sociaux, selon les théâtres ; il convient aussi que l’on recherche les raisons de ces préférences dans l’ambiance des mœurs, des opinions, des sentiments, dans l’actualité de la politique intérieure ou extérieure, dans la vogue de tel ou tel comédien.

Relativement facile pour une période de calme et de stabilité, cette étude devient singulièrement compliquée lorsqu’on aborde certaines périodes de fermentation politique, sociale, intellectuelle. Il se produit alors, dans le goût théâtral, des changements rapides, en même temps que s’organisent de curieuses résistances.

Pour déterminer nettement le genre de difficultés que rencontre une recherche de cet ordre, prenons l’exemple, entre tous frappant, du goût