Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/221

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plupart des géologistes, parmi les terrains agalysiens et pyroïdes, groupes qui ne sont, dit-il, établis que sur des caractères empyriques, mais qui lui paraissent former des coupes assez naturelles.

L’auteur, s’étendant ensuite sur les vices de toutes les nomenclatures géologiques, reconnaît qu’il ne serait pas à même de faire une réforme générale de ces nomenclatures, mais il a cru nécessaire de donner à chacun des vingt-deux groupes indiqués ci-dessus une dénomination adjective susceptible d’être prise dans un sens purement géologique. Cependant, pour éviter de créer des mots nouveaux, il a fait dériver quelques-unes de ces dénominations de l’une des roches dominantes dans le groupe ; mais il fait sentir qu’alors on doit éviter d’employer ces dénominations pour désigner autre chose que les groupes ou des parties des groupes auxquels elles sont affectées : ainsi l’auteur, ayant conservé à l’un de ses groupes le nom de terrain houiller, fait remarquer que, pour exprimer la présence de la houille dans d’autres groupes, on peut dire qu’il y a plusieurs terrains à houille, mais que l’on doit éviter d’appliquer le mot houiller à aucun de ces terrains autre que celui auquel cette dénomination est affectée.

Passant ensuite aux divisions d’un rang inférieur, l’auteur annonce qu’il n’a pas cru que l’état actuel de la science permit d’y établir une méthode régulière de classification et de nomenclature. Il a en général employé pour ces divisions le nom de système ; mais un seul degré de subdivision ne pouvant suffire, il a aussi recouru aux mots étage et membre ; d’un autre côté, la première de ces dénominations emportait une signification déterminée de position, et un même étage pouvant présenter des systèmes différens, il n’a employé le mot étage que comme division du quatrième rang, tandis que le mot système est employé comme division de cinquième rang là où la division en étage est possible, et comme division de quatrième rang là où la division en étage ne peut être appliquée. Le nom de membre est employé chaque fois qu’il est nécessaire de g subdiviser un système.

Quant aux noms particuliers adonner à ces subdivisions, l’auteur a voulu ne créer aucune dénomination nouvelle : il s’est, en conséquence, borné à distinguer les étages par les épithètes de supérieur, de moyen et d’inférieur ; et pour ce qui concerne les systèmes, comme on leur donne souvent plusieurs noms, il fait connaître les motifs qui l’ont dirigé dans le choix de ces dénominations. Il préfère, en premier lieu, les noms triviaux lorsqu’ils ne sont pas trop ridicules ; et à défaut de noms triviaux, il emploie les noms géographiques qui, tout imparfaits qu’ils sont, ne sont