Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/157

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Les ouvrages et les mémoires publiés ces deux dernières années sur l’Italie nous ont fourni peu de détails nouveaux pour la partie méridionale de cette péninsule. Sur les environs de Naples ; nous n’avons à citer que le résumé des dix à douze mémoires intéressans dont l’auteur ou le compilateur est M. Forbes (Edimb., Journ. of Sc.). M. F. Hoffmann s’explique les phénomènes du temple de Sérapis comme de Jorio, Forbes et Lyell. MM. Monticelli et Covelli étaient sur le point de publier une seconde édition de leur Description des produits minéralogiques du Vésuve, lorsque la mort a frappé le plus jeune de ces savans. M. Monticelli, à son âge, et privé du secours d’un chimiste, ne donnera pas peut-être de suite à ce projet. M. E. Hoffmann, de Russie, a publié un mémoire sur les environs de Rome ; M. Proccaccini Ricci, un travail sur les plantes et les poissons fossiles des lignites du gypse tertiaire de Sinigaglia ; et M. Capello, des discussions sur les changemens arrivés au cours de l’Anio (Opusculi scelti Scientifici. Rome, 183D, in-8o).

En Toscane, M. Savi nous a donné des détails sur le grès des Apennins, et en général sur les roches de ce pays (Nuov. Giorn. no 50) ; sur les environs de Campiglia et les dolomies de Seravezza. Il regarde ces dernières roches comme des produits volcanisés, et décrit les altérations observées autour d’elles, Ce mémoire a fourni à M. Brongniart l’occasion de faire une remarque intéressante sur le groupement du talc autour de morceaux empâtés de calcaire grenu.

M, Guidoni a décrit les roches de la Spezzia en Ligurie, où il y a quelques Ammonites et quelques Bélemnites, pas rare en Italie. M. de la Bèche avait aussi parlé de ces roches, et il a repris la Description des environs de Nice, faite par MM. Risso et Allan. Il en a redonné la carte et l’a coloriée jusqu’à Vintimiglia, Il est de l’avis de ceux qui y reconnaissent un vaste système de grès vert a nummulites et autres fossiles, M. Buckland a donné les observations qu’ils a recueillies en se rendant de Nice Turin par le col de Tende.

Quant à la Lombardie, depuis la belle carte des environs des lacs de Lugano et d’Orta et du Lac Majeur par M. de buch, cette contrée, si classique pour la théorie sur la dolomisation et les porphyres pyroxéniques, a été visitée par M. Link, de Berlin, qui a confirmé les observations de l’illustre géologue de Berlin (Archiv. de Karsten). M. de la Bèche a fait suivre son mémoire sur les bords du lac de Côme d’une jolie carte publiée