Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/165

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L’Esthonie et la Livonie ont fourni à MM. d’Engelhardt et Ulprecht le sujet d’un mémoire sur les calcaires à orthocères, etc., les marnes gypsifères et les autres roches de ces contrées, mais leurs conclusions sont contraires à tout ce qui est connu, puisque des roches regardées jusqu’ici comme secondaires récentes seraient au-dessous des couches intermédiaires (Archiv. de Karsten, vol. II). Ce rapport ne cadre pas non plus avec l’esquisse que M. Pusch a donnée de la Courlande et de ces pays d’après des collections de roches et comme un appendice à sa géologie de la Pologne.

M. Eichwald a fait suivre son mémoire sur la Lithuanie et l’Ingrie d’un grand travail sur les formations de la Lithuanie, de la Volhynie et de la Podolie. Il a ajouté des détails à ce que M. Pusch et d’autres géologues nous avaient déjà appris sur le sol granitique et schisteux et sur le calcaire à orthocères de la Podolie. Le sol tertiaire dominant dans ces pays, il nous a donné beaucoup de coupes de ces dépôts, et y a ajouté une liste de leurs nombreux fossiles. Malheureusement il paraîtrait avoir établi trop légèrement beaucoup d’espèces nouvelles dont il ne donne que la phrase caractéristique latine.

Comme ces contrées ont été aussi l’objet des recherches de M. Dubois de Neuchâtel, et que ces deux géologues ont envoyé à M. de Buch une partie de leurs récoltes eu fossiles, ce dernier a pu rectifier la détermination de quelques coquilles tertiaires, et donner de plus l’indication de quelques fossiles du sol intermédiaire de Lithuanie décrit par M. Dubois dans un mémoire séparé (Archiv. de Karsten, vol. II, cha. 1).

M. Hermann a dit quelques mots sur la formation crayeuse du gouvernement de Moscou, composé de craie dure, de grès, de marnes en partie coquillières. Ce dépôt forme un plateau dans la partie nord du gouvernement de Toula jusque dans les monts Waldai, et il est couvert de sable rempli de zoophytes pétrifiés. Il y cite des Favosites, des Rétepores, des Astroïtes, des Orthocères, des Bélemnites, des Ammonites, etc.

L’ouvrage de M. Erdmann sur plusieurs endroits de la Russie est déjà beaucoup plus ancien. Dans le Journal des mines russe, on trouve depuis 1828 un grand nombre de documens géologiques, dont l’analyse m’entrainerait troploin, et dont je crois cependant utile de donner les titres. ce sont : des Recherches géognostiques dans l’arrondissement Sarskoselo, près de St.-Pétersbourg, par M. Sokolov (Journ. des min., n° 11