Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

perforantes et d’eau douce dans ces couches rehaussées. Il en conclut que le Caucase n’a pris son relief actuel qu’après leur formation. M. Eichwald a imprimé ou préparé un ouvrage sur le périple de la mer Caspienne, dont il décrira les vastes dépôts, tertiaires ainsi que les curieuses salses qu’il regarde comme de petits volcans réels à cause de leurs produits, de leurs effets, et des blocs rejetés de roches anciennes.

M, Gouriev a publié des recherches géologiques faites en 1829 pendant un voyage de Kasachshoi à Chamchadiloski, dans l’arrondissement d’Elisabethpol au Caucase. L’auteur donne une carte et des coupes géologiques, et décrit le pays, sur la rivière Koura noire, près du lac Gotchi, comme composé de la diorite, d’amygdaloïde, de porphyre, de porphyre syénitique, de trachyte, de basalte et de calcaire (Gornoi Journal, n° 10, 1830).

M Barozzi de Els a décrit l’éruption boueuse qui a eu lieu en juin 1830, dans le mont Hoz Tépé, près de Bakoi (dito n° 6, 1830). Cette salse, au milieu d’un sol subapennin a lancé beaucoup de grosses pierres appartenant à ce terrain. Il y a eu ensuite des détonations, des éructation argileuses, enfin un affaissement. L’hydrogène carboné était un des principaux agens du phénomène, le chlore et l’hydrogène sulfuré n’y étaient qu’accidentellement, des sels, du soufre, et l’oxide de fer se trouvent dans des sources de la montagne.

Le Caucase central a été visité par MM. Kupfer, Hermann et le docteur Neljubin, qui ont déjà chacun publié quelques notes, savoir : le premier sur son ascension du mont trachitique de l’Elbrouz, et les autres des notes sur les environs des bains au pied bord de la cha$one. C’est à MM. d’Engelhardt, Perrot, Reinegg, Freygang et Klaproth, que nous devions jusqu’ici nos notions sur la constitution géologique de cette vaste chaîne.

Il y a dans le Journal des mines russe (1830, n° 2) des Recherches minéralogiques sur les environs de la colonie Moux-Raban en Géorgie, et sur les mines d’argent et de cuivre d’Ellahnardi dans le même pays.

M. Voskoboinikov a donné une description géologique des environs du fort Diadin sur l’Euphrate, dans la Turquie asiatique (Journ. des mines russe, n° 8, 1829 et mes Mém. géol. v. I)

En Arménie on a examiné des mines de sel gemme qu’on trouve décrite dans le n° 12 du Journal des mines russe pour 1828. Des mines de soufre, d’arsenic, de plomb, d’argent et de cuivre y ont aussi excité l’attention.