Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/212

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entrecroisemens, leur richesse à différentes profondeurs ; la distribution particulière de leurs minerais et de leurs métaux, la température des mines et les phénomènes électro-magnétiques observés dans divers lieux. Il y a un point sur lequel les mineurs sont encore très souvent en désaccord avec le géologue, c’est la fixation des limites du filon et l’indication exacte de l’espace du mur ou du toit qui est imprégné de minerai. Tout ce qui est exploitable est loin d’être le plus souvent le véritable filon, et combien de mines qui ne poursuivent que des fentes imperceptibles dont les côtés sont métallifères et exploités ! C’est surtout dans ces malentendus qu’on doit chercher la cause de la théorie neptunienne du remplissage des filons.

M. Meyer, habile ingénieur autrichien, et en service en Bohème, a publié, dit-on, des considerations intéressantes sur l’âge relatif des filons. Au fait des phénomènes du Tyrol méridional, il devrait bien faire connaître toutes ses observations sur la liaison de certains filons ou amas métallifères avec diverses roches épanchées du sein de la terre.

L’étude des failles a été enrichie l’an passé par un mémoire de M. Sedgwick, sur les principales failles, dans le nord de l’Angleterre. Les failles ont été presque entièrement négligée jusqu’ici, si ce n’est dans quelques localités d’exploitations métallifères. Ces observations, en se multipliant, nous apprendront à mesurer les mouvements que le sol a éprouvés ; et à fixer leur date précise.

D’après ce savant, les divers soulèvemens qui ont affecté les schistes intermédiaires ont eu une direction N.-E. vers E. à S.-O. vers O., tandis que le calcaire de montagne a été acccidenté par un mouvement dirigé du N. au S., ce qui l’a placé en stratification discordante contre les premiers dépôts. Il attribue à un même soulèvement la formation de toutes les chaînes de transition de l’Écosse méridionale et de l’Angleterre occidentale, et trouve que les éruptions porphyriques y ont-produit des inflexions dans les couches schisteuses inférieures et supérieures, tandis que le système central du sol intermédiaire n’a été que fendillé. Enfin les axes des divers bassins houillers ne sont pas parallèles ; ces derniers gisent en stratification contrastante sur le calcaire de montagne entre la Tweed et Derby, et les dislocations du terrain houiller ont affecté les couches secondaires au N. de Derby, mais très peu sur le canal de Bristol.

Les anciens géologues portaient beaucoup d’attention aux