Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/220

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y offre des lits aquifères de sables et de cailloux, et l’eau y provient probablement des montagnes voisines connues à Florence et dans le Modénois. Dans ce dernier pays les couches aquifères sont fréquemment à 63 pieds sous le sol.

Des forages ont eu lieu près de Nuremberg, dans les terrains secondaires anciens, mais sans résultats, si ce n’est de faire mieux connaître la succession des couches du keuper, etc. ; tandis que ceux de Munich ont été intéressans et productifs.

A Greifenwald en Poméranie on a cherché, par le forage, des eaux salées ; et M. Hunefeld a détaillé les couches traversées et a confirmé ce que M. de Blucher avait dit sur la position des sources salifères dans un sol tertiaire argilo-sableux sans fossiles et couverts de tourbières ou d’alluvions. On verra dans la suite si ce terrain à lignite et à ambre n’est pas identique avec celui qui ressort, en Gallicie, de l’autre côté du grand bassin du nord. de l’Europe, ou si l’on doit admettre des dépôts tertiaires supérieurs ou subapennins au sud, et des dépôts tertiaires inférieurs ou parisiens au nord. Nous avons déjà dit combien il y avait plus de probabilités pour la première opinion que pour la seconde.

En Westphalie, on a traversé les dépôts crétacés inférieurs pour arriver à des couches aquifères qui dans un lieu ont offert, dit-on, des poissons. En Angleterre on a fait des puits forés dans le Middlesex, et M. W. Bland a lu à la Société géologique de Londres un mémoire sur l’influence des saisons, sur la quantité d’eau des sources.

En Russie cette industrie commence à prendre pied, et on trouve, dans le Journal des Mines russe, la traduction des articles de M. Héricart de Thury à ce sujet (J. des M. 1830, n° 7).

Enfin les journaux des États-Unis contiennent des discussions sur l’origine des sources jaillissantes.

Arrivé à la fin de mon compte-rendu des progrès de la science, il ne me reste plus qu’à remercier la Société de la bienveillance qu’elle a bien voulu m’accorder pendant mon année de secrétariat, et de mettre à sa disposition mon temps.

Si nous continuons nos travaux avec la même ardeur, notre association est appelé à devenir très nombreuse et extrêmement utile sous tous les rapports. Nous sommes sur le point de recevoir l’autorisation royale ; nous allons publier nos Transactions avec un certain luxe ; notre Bulletin est devenu plus considérables ; nos collections et notre bibliothèque s’augmentent journellement. Ces