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70. Tableau mnémonique des terrains primordiaux, par M. Boubée (7 mai) ;

71. Nouveaux moyens propres facilitera détermination des fossiles, par le même (4 juillet) ;

72. Considérations sur la procession des équinoxes et l’inclinaison l’axe de la terre, par M. Byarley (30 juin).


Ire série ─ période actuelle.


La société a reçu des communications relatives à l’action de la mer sur ses rivages ; aux phénomènes volcaniques, à l’action des eaux souterraines et à certains dépôts alluvions continentaux.

§ 1. L’un des mémoires les plus intéressans qui vous aient été présentés dans le cours de l’année expirée, l’un de ceux où l’examen des causes physiques actuellement agissantes puisse le plus éclairer les phénomènes des périodes antérieures, est celui de M. Boblaye sur les altérations des roches calcaires du littoral de la Grèce.

L’auteur vous a fait connaître les différentes zones d’action de la mer sur les calcaires durs de ces rivages ; il en a distingué trois : la première, qu’il nomme zone du flot, forme un talus sousmarin au niveau moyen de la mer ; elle se termine du côté du continent par des roches cariées, fracturées, parfois caverneuses, où le flot vient se briser, s’engouffre, et d’où il rejaillit en jets d’eau.

On doit retrouver de ces cavernes littorales aux anciennes limites des bassins marins ; elles se distingueront des cavernes d’érosion continentale, par un niveau à peu près constant, par des parois arrondies inférieurement, et par l’absence de communication.

Aux produits de cette première zone du flot, M. Boblaye rapporte l’existence de quatre ou cinq terrasses semblant indiquer par des amas de coquilles et par les perforations des roches, autant de niveaux successif de la Méditerranée au-dessus de ses rivages actuels.

La seconde zone que l’auteur nomme zone noire ou cariée, se montre au-dessus de la limite supérieure du flot dans une épaisseur de sept ou huit mètres au plus. La roche y est corrodée et couverte d’aspérités sinueuses et réticulées, qui lui donnent l’apparence de récifs de polypiers. C’est à la surface de ces aspérités qu’on remarque presque constamment une substance d’un brun