Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/278

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gypse, tantôt enfin isolé comme dans la Brie ; les marnes vertes supérieure à ce dernier dépôt, et contenant des crustacés mêlés à des coquilles fluviatiles, comme les sables inférieurs, ce sont autant d’exemples de ces passages zoologiques et de composition, qu’expliquent si bien les affluens fluviatiles au milieu d’un bassin marin.

§ 26. ─ Une partie des terrains tertiaires des environs de Beauvais présentait une difficulté que la Société ne pouvait résoudre, dans une course rapide, et dont la solution tient au rapprochement d’un grand nombre de coupes prises sur différens points du département. Je veux parler de l’âge des sables de Bracheux, riches en fossiles marins particuliers, qui ne se retrouvent point dans d’autres strates du calcaire grossier.

M. Graves en a découvert plusieurs localités, toujours dans la même sorte de gisement, en îlots au milieu de vallées, dont les bords sont le plus souvent de calcaire grossier. Cette disposition analogue à celle des lignites soissonais, et la présence dans les deux terrains de l’ostrœa bellovacina, ne peuvent-elles faire présumer qu’ils ne s’enfoncent pas plus que les lignites sous la grande masse calcaire ?

Ces sables coquilliers sont très différens du calcaire de Laversine, dont nous parlerons plus loin, et qui semble plutôt de l’âge de la craie.

Les autres couches tertiaires, observées par la Société aux environs de Beauvais, sont au-dessus de la craie de bas en haut ; un sable vert avec cucullées, une marne brune avec traces de lignites avec coquilles fluviatiles et marines, et le calcaires grossier en lambeaux.

§ 27. — La coupe géogonostique du département de l’Oise que vous a présentée M. le vicomte Héricart Ferrand, traverse ce département de l’est à l’ouest, sur une longueur de 122,500 mèt. (26 à 27 lieues communes) entre Chezy en Orceois, sur les confins du département de l’Aisne et Gournay-sur-Epte, vers le département de la Seine-Inférieure. Ce profil coupe huit vallées, dont, les différentes profondeurs laissent apercevoir les terrains suivans, les plus récens sur les sommets de l’est et du centre, les plus anciens vers la chaîne crayeuse de l’ouest. C’est aussi dans cette dernière direction que la dénudation des vallées atteint les couches les plus anciennes, qui, de ce côté, forment les vallées les plus profondes (celles de l’Oise à Creil et du Therrain), ainsi que les sommets les plus élevés du département, le Vauroux, la montagne Sainte-Geneviève, et le plateau d’entre l’Epte et