Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/295

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et une autre petite espèce d’orthocère, qui a été présentée par M. Boué, comme provenant du calcaire salifère du Salzbourg, de l’âge du grès vert. Mais il serait possible, de l’aveu même de l’auteur de cette dernière découverte, qu’il existât sur ce point un petit relèvement de calcaire intermédiaire ; et quant à l’autre, son extrême ressemblance avec l’orthoceratites gracilis figurée par Blumenbach et reconnue dans des schistes de transition, permettrait de supposer qu’un fragment schisteux intermédiaire se serait glissé dans des collections de fossiles du terrain auquel M. de la Bèche la rapporte.

La grande masse des orthocères, dont M. de Munster compte plus de trente espèces, la plupart des couches de transition les plus anciennes, offre toujours l’un des fossiles les plus caractéristiques de ces terrains. Cet observateur a remarqué qu’elles sont bien plus rares dans le calcaire de montagne, ou calcaire de transition plus récent ; elles sont très rares dans les schistes et les grauwackes.

M. de Munster a réfuté quelques citations fausses ou douteuses d’orthocères dans des terrains comparativement nouveaux, et il ne doute pas que ces fossiles, comme beaucoup d’autres, n’aient pu y être introduits fossiles déjà, comme l’auraient été des galets inorganiques : ce ne sont le plus souvent que des alvéoles de grandes bélemnites.

Les nautiles proprement dits sont les seuls céphalopodes à syphon qui se retrouvent dans tous les terrains, depuis les calcaires intermédiaires les plus anciens jusqu’à la nature actuelle.

Il est vrai que les nautiles de transition montrent bien le caractère particulier d’avoir toutes les cloisons concaves, à bord non courbé, et une partie à syphon à peine visible.

L’auteur distingue deux groupes de ces nautiles de transition, dont il n’a point retrouvé les espèces dans d’autres terrains.

Les deux espèces de nautiles, communs dans le muschelkalk, forment le passage des groupes du terrain de transition à ceux des terrains secondaires.

L’auteur divise encore en deux groupes les nautiles appartenant aux terrains postérieurs au muschelkalk, jusqu’aux terrains tertiaires inclusivement.

1° Ceux avec des cloisons à bords simples, sans lobes et non fortement courbés. Ce sont les vrais nautiles ; ils se retrouvent en toutes les formations.

2° Ceux avec des cloisons dont le bord offre des anfractuosités ondulées et fortement courbées (Aganides de Montfort). Ils ne peuvent