Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/300

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1° De Nîmes à la Méditerranée, un terrain d’alluvion analogue à celui de la craie.

2° Un grand système d’eau douce superposé à la craie, et qui, de l’est à l’ouest, couvre une grande partie du département, et se prolonge dans les départemens voisins de Vaucluse, de l’Aude et de l’Hérault. Il est surtout composé de calcaire, et montre aussi des poudingues et des marnes sableuses. C’est, je crois, dans ce terrain que le même observateur découvrit, il y a plusieurs années, à Brignolles, près d’Anduze, un gisement intéressant de reptiles

3° Le terrain de craie est l’un de ceux qui modifie le plus. l’aspect extérieur du sol de ce département. Il comprend une craie compacte et oolithique employée dans la plupart des grands monumens romains de Nîmes, qui sont bâtis au pied des collines crayeuses. Cette roche paraît dépendre du calcaire à hyppurites ; on la voit aussi accompagnée de marne bleue et de craie argileuse.

4° Le calcaire du Jura forme des montagnes au pied desquelles est bâtie la ville d’Anduze.

5° Le lias, plus développé que la formation précédente, commence à se montrer dans les vallons voisins de cette ville ; il se compose, en approchant des terrains plus anciens vers le nord, de calcaire bleu, dont un banc est très riche en fossiles ; de schistes noirs et de dolomie compacte. C’est dans cette dernière roche, qui forme des collines près d’Anduze, que s’ouvre la grotte du fort de Miallet.

6° Des grès rouges, des arkoses, des marnes irisées, se montrent entre le lias et les terrains de transition.

7° Celui-ci enfin, qui constitue surtout la chaîne de Palières ramification des Cévennes, est formé de schistes micacés et de granite traversés de filons de wacke, de baryte sulfatée, de quartz et de fer sulfuré.

§ 55. ─ Je vous ai précédemment rappelé la plupart des faits recueillis par MM. Barbe et Robert dans une course géologique en Lorraine et en Suisse ; la température du puits d’exploitation du sel de Dieuze, la fontaine intermittente de Massevaux, le travertin de la vallée de Charmoz, et le fer oolithique déposé dans des vallées semblables.

Ces messieurs ont particulièrement étudié, en outre, le calcaire jurassique qui forme des plaines au pied des Vosges, de Dieuze à Baccarat ; le passage intime de l’oolithe au calcaire compacte, les amas de fossiles roulés, irrégulièrement disséminés dans le même terrain oolithique, entre Porentruy et Bienne, comme le sont les coquilles vivant sur les rivages actuels. Ils ont aussi fixé