Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/427

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ces diverses de leur sédimentation chimique ou mécanique, dans les lacs ou sur des cours d’eau, sur des rivages ou dans des parties plus profondes. Ils semblent avoir constitué une surface d’abord continentale, puis sous-lacustre et sous-fluviatile.

Vers les extrémités et aux bords extérieurs, il parait y avoir eu jonction de ces dépôts continentaux avec des dépôts et des bassins vraiment marins. Mais il serait possible que sur quelques points il y eût eu seulement superposition. Au contact du bassin de Paris, ils se lient intimement à la formation supérieure soit des sables et grès, soit des calcaires et meulières d’eau douce ; sur quelques points aussi ils semblent se lier avec le dépôt géologique de l’argile plastique ; mais plus loin les deux groupes se confondent tellement et l’argile minéralogiquement plastique passe tellement à celles qui contiennent les mines de fer, et qui enveloppent les meulières, qu’il est bien difficile de les séparer, et que les rapports naturels sont plutôt en faveur du groupement de l’ensemble de ces dépôts dans le dernier étage du bassin parisien qu’avec tout autre.

Tous les détails de gisement qui conduisent à ces résultats généraux se trouvent dans le Mémoire qui fera partie du premier volume des Mémoires de la Société géologique. »

M. Michelin dit avoir remarqué, aux environs de Broglie, la brèche ferrugineuse de ce système.

M, Dufrénoy, qui a aussi constaté l’existence de ces terrains, ainsi que M. de Beaumont, pour la carte géologique de France, reconnaît leur importance et leur vaste étendue. Ces deux géologues les rapportent positivement à l’étage supérieur du bassin de Paris, ne reconnaissant dans ce bassin que deux grands étages, l’un jusqu’au gypse inclusivement, l’autre postérieur.

M. C. Prévost fait remarquer que la liaison de ce système avec l’argile à lignites et à coquilles fluviatiles et marines de Varengeville, près Dieppe, système qui paraît bien plus analogue au dépôt supérieur d’Headen-Hill (île de Wight) qu’à l’argile plastique inférieure, conduirait au même rapprochement, et qu’à cet étage il faudrait aussi sans doute rapporter les lignites du Soissonnais, que lui et M. Desnoyers sont depuis long-temps portés à considérer comme plus modernes que l’argile plastique.