Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/437

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nombre la forme est indiquée par des surfaces courbes qui présentent la cassure, ou par des taches arrondies dans lesquelles on observe des couches concentriques de nuances différentes ; mais ordinairement on n’observe plus aucune trace de fossiles, et rien ne rappellerait leur existence, si on ne suivait pas par des gradations insensibles le passage des nodules présentant des formes positives d’êtres organisés à des taches alongées et informes ; ces calcaires amygdalins que l’on a associés pendant long-temps aux terrains anciens, sont donc aussi ricches en fossiles que les calcaires secondaires ; ils doivent leur forme particulière à l’abondance des nautiles : seulement il paraît qu’une cause que l’on ne peut indiquer exactement a rendu le calcaire très cristallin, et a par suite détruit en grande partie les traces de ces fossiles qui souvent ne sont plus représentés que par des taches. »

M. Régley annonce avoir recueilli avec M. Cordier, dans ce même marbre de Campan, des échantillons d’une grande espèce de nautile.

M. C. Prévost développe quelques considérations tendantes à appuyer l’opinion qu’il a plusieurs fois énoncée avec M. Desnoyers, que les lignites du nord du bassin parisien sont postérieurs à l’argile plastique.

Il rappelle la coupe des terrains tertiaires d’Alum-Bay, d’Headen-Hill, dans l’île de Wight, localité dans laquelle on voit au-dessus de la craie, 1° l’argile plastique ; 2° l’argile de Londres (correspondant au calcaire grossier), toutes deux en couches verticales ; et 3° un système de couches horizontales composé de deux formations d’eau douce avec lignites séparées par un dépôt marin, que l’on a désigné sous le nom de terrain marin supérieur. Comparant les fossiles et les caractères minéralogiques de ce dernier terrain, dont la position est parfaitement fixée, il fait observer qu’ils ont beaucoup de rapports avec ceux des lignites du Soissonnais et de la Champagne ; et, à l’appui de ce rapprochement, il présente une liste dressée par M. Deshayes des coquilles fluviatiles d’Headen-Hill et d’Épernay. Il en résulte que plus des trois quarts des fossiles comparés ont été trouvés analogues. Sur les fossiles d’Headen-Hill :

Deux espèces ne se trouvent pas dans le bassin de Paris : Cyrona obovata, Planorbis ovomphaloides.