Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/439

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et ne contient que des coquilles d’eau douce mêlées aux ossemens. Il remplit tout le fond de la vallée, la marne s’élevant de quelques toises, et les graviers de 200 pieds au plus au-desus du cours de l’Arno actuel. Il est stratifié horizontalement, et ne se relève point sur les bords du bassin. Les ossemens placés à la partie moyenne et inférieure des sables jaunes et à la partie supérieure des argiles bleues sont très abondans vers la partie centrale du val, sur la rive droite de l’Arno, et rares sur la gauche de ce fleuve. Ils sont déposés plus ou moins régulièrement sur plusieurs plans, suivant le plus ou moins d’ordre des galets et des sables. Neuf coupes très soigneusement figurées présentent les détails de ces superpositions.

« Le mémoire se termine par des considérations théoriques sur le mode de formation de ce terrain de transport. La présence des ossemens intacts parmi les cailloux roulés porte l’auteur à penser que l’enfouissement des os est postérieur à la trituration des galets, et que ceux-ci ont été ainsi arrondis sur des bords plus élevés, au pied des chaînes de Casentino et de Vallombrose. Il faudrait donc reconnaître deux périodes ; l’une pendant laquelle les matériaux (calcaires et macigno} extraits des chaînes secondaires auraient été convertis en cailloux roulés et sn sables ; l’autre postérieure, durant laquelle les argiles bleues, les galets, les sables jaunes et les ossemens abandonnés sur les flancs des chaînes auraient été a plusieurs reprises charriés dans le bassin lacustres du Val-d’Arno supérieur. »

On lit un Mémoire de M. Marcel de Serres sur les animaux découverts dans les diverses couches des dépôts quaternaires.

« L’auteur définit d’abord le sens qu’il attache au mot quaternaire, le restreignant beaucoup plus que ne l’avait fait M. Desnoyers en le proposant. Pour M. Marcel de Serres, ce sont les dépôts formés depuis la retraite des mers, hors de leur influence, postérieurement à l’existence de l’homme, et ne différant pas des dépôts actuels, quoique renfermant des espèces détruites.

« Se fondant sur ce fait, que depuis les temps historiques plusieurs espèces d’animaux ont été expulsées de leurs stations primitives, ou même totalement anéanties, sans l’action de catastrophes violentes, et, d’un autre côté, considérant comme non sujet à objections, comme susceptible d’être généralisé, le fait du mélange