Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ce qui prouve que ces deux sortes de fentes ont été remplies presqu’à la même époque.

D’une autre part le basalte recouvre le grès vert et les lignites tertiaires de Bohême ; donc la formation de ces filons métallifères tombe dans la période tertiaire.

Le porphyre de Johann-Georgenstadt est tout-à-fait semblable à celui de Tœplitz, et est intimement lié au granite d’Altewald et de Ziunwald ; mais à Toplitz le porphyre a altéré la craie coquillière ; donc ce sont des dépôts très récens.

On comprend que l’auteur est porté à placer le remplissage des filons métallifères par sublimation dans des époques beaucoup plus modernes qu’on ne le pensait, et qu’il les lie à l’apparition des porphyres et des basaltes.

Cette théorie n’est pas celle de M. Keferstein, qui préfère recourir au jeu des états électriques, opposés des masses terrestres. (Teuschland, vol. VII, cah. 2 ; Gaz. geol., p. 125.)

M. Necker a tâché de soumettre à des lois géologiques générales la position relative des dépôts métallifères, par rapport aux formations de la croûte terrestre. Il montre, par des exemples nombreux, que les filons métallifères sont toujours accompagnés de roches non stratifiées, et que certains dépôts aurifères sont disséminés dans les masses même non stratifiées, comme dans le granite, dans le bassin de l’Orinoco, dans les porphyres au Mexique, en Hongrie et Transylvanie, dans les serpentines, et les diorites dans l’Oural.

Il considère ensuite le cas où il n’y a pas de roches visibles non stratifiées dans un district de filons, et il tâche de prouver qu’alors les dépôts non stratifiés s’étendent sous ce genre de contrées, ou sont très près de là. Il cite à l’appui le granite placé sous les montagnes de Valorsine, et les dépôts métallifères de l’Écosse méridionale, de la Bretagne, de l’île d’Elbe, du Mont-Rose, des Vosges, etc.

Puis il répond à la question s’il existe vraiment des filons métallifères sans aucun rapport avec des roches non stratifiées. Dans cette classe il place les mines de la Belgique, celles d’Idris, les mines de plomb de la vallée de la Mur, de Pezay, et du calcaire du S.-O. de l’Angleterre.

Enfin il pense que les minerais sont plus abondans dans le granite, les siénites, certains porphyres, les roches amygdalaires et les trapps, que dans les porphyres récens, les dolérites et les roches volcaniques. (Proceed. 1831-1832, p. 393.)

Si les dépôts métallifères sont liés aux éruptions de diverses