Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/164

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général sur les caractères des anciens rivages observés, sur des dépôts intermédiaires, secondaires et tertiaires. (Voyez Bull., v. 2, p. 370.)

M. Le Sauvage a donné une note sur le genre de polype fossile appelé Thammasterie. (Ann. des sc. nat., vol. 26.)

M. Fischer a décrit sous le nom de Rhysmotes petiolatus, un polypier du calcaire intermédiaire de Saint-Pétersbourg ; Lamarck en a fait une Monticulaire. M. Fischer comprend dans le même genre l’Astrea dipsacea de Lam., et une autre espèce du Jura, et qu’il appelle Rh. centaurea. (Voy. Bullet. de la Société des Naturalist. de Moscou, v. IV, p. 416, pour 1833.) Le même savant a figuré un Reteporite infundibuliforme des environs de Moscou (dito, v. V, p. 64), ainsi qu’un Cidaris Lovetzkiï (dito, p. 220).

M. Beekhuis a publié, en Hollande, des Remarques sur un nouveau genre de coraux fossiles appartenant aux polypiers foraminés de M. de Lamarck, et appelé Spirozoïte Raspailii. L’auteur avait écrit son Mémoire avant la publication de la Notice de M. Brongniart sur les orbicules siliceux, et en ayant pris connaissance plus tard, il déclare, dans un post-scriptum du 20 mai 1832, qu’il ne se désiste pus de son opinion que les orbicules siliceux sont des polypiers devant être placés dans la section des foraminés.

Après avoir analysé les travaux de Desauvages, Ghettard, Knorr et Walch, sur la matière, et réfuté leurs opinions, M. Beekhuis cite, de sa collection, les Calamopora gothlandica, favosa, polymorpha ; Cyathophyllum, plicatum, ceratites ; Turbinolia dulcata, cuneata, Achilleum cariosum ; des Térébratulites, sur lesquels il a trouvé de ses spirozoïdes qu’il avait appelés d’abord vermiscruta, ignorant encore le nom que M. Raspail leur avait donné. Au Muséum de Leyde, les orbicules étaient étiquetés Spirorbis gryphæarum, nouv. esp. de la Suisse, parce qu’ils entouraient une gryphite ; mais M. de Haan voulait déjà, en août 1830, retirer le nom et les objets, parce que ces derniers n’appartenaient pas au règne animal. L’auteur fait voir comment l’opinion de M. Brongniart s’accorde avec celles de Desauvages. Comme il croit que les orbicules ont une origine animale, il décrit leurs divers âges et le mode de leur développement. Le premier état d’un spirozoïte serait un petit point, l’œuf du polypier. Autour de cet œuf se développeraient les cercles, dont chacun serait une coque, une écaille que le cercle suivant envelopperait à son