Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/468

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tapissant aussi des géodes ; d’autres fois elle forme des veines ou elle remplace, ainsi qu’on l’a vu ci-dessus, l’espace occupé par les coquilles.

Le soufre se rencontre quelquefois sous la forme de légers enduits dans les cavités du plomb sulfuré, et l’on voit tous les jours des concrétions de chaux sulfatée se former sur les parois des galeries inférieures.

La liaison intime du minerai avec la roche, l’absence de toute matière terreuse à leur point de contact, l’identité de direction et d’inclinaison entre les couches schisteuses et les gîtes métallifères, la circonstance que ces dépôts ont éprouvé les mêmes dérangemens, annoncent qu’il y a une entière contemporanéité entre les couches schisteuses et les gîtes métallifères, et elles prouvent, comme l’a dit M. Cauchy, que ces derniers sont des amas dans des couches.

On a prétendu que les gîtes métallifères de Longwilly sont des filons, parce qu’ils se réunissent dans les travaux supérieurs ; mais cette disposition a lieu aussi dans les couches de houille, où l’on voit quelquefois disparaître le banc qui sépare deux d’entre elles, et où, d’autres fois, la couche de houille se réduit à une trace. On peut donc très bien admettre, ajoute l’auteur en terminant, que le schiste qui sépare les deux amas, et dont la plus grande épaisseur ne dépasse pas 18 mètres, se réduit ailleurs à zéro.

M. Elle de Beaumont lit un troisième et dernier fragment du Mémoire qu’il a rédigé avec M. Dufrénoy sur les groupes du Cantal et du Mont-Dore et sur les soulèvement auxquels ces montagnes doivent leur relief actuel.

Deux fragmens du même mémoire lus précédemment à la Société dans les séances du 3 décembre 1832 et du 4 mars 1833, et dont la substance avait même été présentée verbalement dans la séance du 7 mai 1832, avaient pour objet de décrire d’une manière générale la composition et surtout la structure du Cantal et des Monts-Dore, d’indiquer la disposition relative des différentes masses minérales qui les composent, et de remonter même aux causes de cette disposition. Les auteurs ont été conduits à penser que cette disposition résulte en partie de soulèvemens opérés chacun autour d’un point central. Ce nouveau fragment de leur mémoire, destiné à servir d’introduction aux deux autres, est relatif aux cratères de soulèvement en général.

MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont pensent que des soulèvemens