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le Journal de M. Featherstonaugh, dans celui de M. Silliman, et dans le no 25 du Journal philosophique d’Édimbourg.

À la Nouvelle-Hollande, M. Oxley a exécuté des mesures de hauteur. (N. Edinb. phil. J. Oct. 1832, p. 313.)

M. Macaire Prinsep a recherché si le niveau des eaux du lac de Genève avait changé, et il conclut que le niveau moyen du lac n’a pas éprouvé d’exhaussement sensible depuis un grand nombre d’années. Les dégradations observées sur les rivages ne sont que des effets de l’action des vagues et de l’impulsion que leur donnent les vents. (Mém. de la Soc. phys. et d’hist. nat. de Genève, vol. V, p. 63, 1832.)

Des mesures bathographiques ont été exécutées, en 1831, par M. Bérard, dans la mer Méditerranée. Connaître le relief du fond de l’Océan est aussi nécessaire que de savoir la configuration des continents. M. Bérard est parvenu à des profondeurs encore plus grandes que MM. les capitaines d’Urville et Beechey ; ainsi il a pu prendre la température de l’eau à six mille pieds de profondeur, sans atteindre néanmoins le fond, et il a trouvé, comme M. d’Urville, que l’eau offrait à ces profondeurs la température de 13° centig. Ce fait, joint aux résultats obtenus en 1826 et 1829 par M. d’Urville dans la même mer, prouve qu’au-delà de deux cents brasses la température reste fixée à 13°. M. Bérard doit avoir continué ses expér. en 1832, et espérait les étendre jusqu’à dix mille de profondeur.

En fait d’ouvrages généraux sur la géologie, il a paru cette année une seconde édition du Manuel de M. de La Bèche. Cet ouvrage, revu et augmenté, a été traduit en allemand à Berlin, par M. de Dechen, qui y a ajouté des notes, et, ainsi revu, il va paraître en français sous les auspices de M. Brochant, qui y a encore fait quelques perfectionnemens.

Le Tableau des terrains de M. Brongniart a été traduit en allemand par M. Kleinschrod.

Nous connaissons tous le Tableau de l’état du globe à ses divers âges, par M. Boubée, dans lequel il signale à l’attention des géologues, qu’on n’a pas jusqu’ici trouvé d’aérolithes dans les dépôts postérieurs aux alluvions modernes. Si cela devait indiquer qu’il n’est pas tombé d’aérolithes avant cette époque, on en pourrait déduire, avec quelque vraisemblance, qu’il s’est opéré, vers la fin de la période des alluvions anciennes, un changement dans certains corps célestes très voisins de la terre. La terre aurait-elle eu jadis plusieurs satellites ? ou une planète