Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


M. Hoffmann envoie, pour être lu à la Société, un mémoire manuscrit Sur les dolomies et les porphyres de Lugano.

M. le docteur Reichenbach, de Blansko en Moravie, annonce l’envoi très prochain de sa Description géologique de la Moravie centrale, et envoie un mémoire manuscrit intitulé : Sur l’origine du pétrole, et ses rapports avec les houilles et l’huile térébenthine.

M. Boué a bien voulu faire la traduction de ces deux Mémoires.


communications verbales et mémoires.


M. Michelin donne connaissance qu’il a visité : 1° à Rouen un puits artésien creusé dans le faubourg Saint-Sever, et qui, à une profondeur d’environ 175 pieds, a donné des eaux jaillissantes salées. Il annonce en même temps que M. Girardin, membre de la Société, doit faire parvenir de nouvelles observations sur cette source, ainsi que l’analyse de l’eau.

2° à Montiers (arrondissement de Clermont, département de l’Oise), plusieurs puits forés dans les jardins de M. Félix Lagarde. Ces puits ont donné de l’eau à 75, 95, 125 et 150 pieds. Ces eaux montent avec une telle force, qu’elles servent à remplir une rivière de 30 pieds de large sur 3 pieds de profondeur, et qu’elles bouillonnent à un pied au-dessus. Une d’entre elles donne son eau avec une courte intermittence. En creusant ces puits, M. Lagarde a traversé la craie blanche jusqu’à 80 pieds environ, et ensuite la craie jaune que M. Grave a reconnue dans le nord du département de l’Oise, et que M. Michelin a reconnue également constituer une partie des collines des communes de Méry, la Taule et Gournay sur Aronde. Cette craie jaune présente de l’analogie avec celle qu’on trouve à Varangeville (Seine-Inférieure), et elle est quelquefois en forme de brèche crayeuse.

Mi Michelin fait connaître aussi qu’à peu de distance des puits de Moutiers, il existe une mare nommée dans le pays Somme Dore. Le niveau de l’eau est ordinairement à 3 ou 4 pieds au-dessous du sol, mais à des intervalles indéterminés