Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/17

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temps historiques et ante-historiques, et 40,000 ans sont la limite inférieure de sa durée.

L’abaissement successif de la mer paraît à l’auteur confirmé plus que jamais par la théorie et l’observation ; l’émersion par exhaussement ne lui semble pas applicable aux grands plateaux tertiaires. Comme M. Lyell, il croit à la continuation, dans la période quaternaire, de tous les phénomènes antérieurs ; et à la diminution graduelle de leur intensité.

Les évulsions du sol terrestre qui ont produit la grandes chaînes se seraient affaiblies graduellement, en se prolongeant dans les temps quaternaires ; réduites à des tremblemens de terre, elles sembleraient avoir atteint leur dernier terme.

Les abaissemens du niveau de la mer ont suivi la même marche décroissante.

Pendant que les phénomènes du monde inorganique perdaient de leur intensité, la développement des êtres allait toujours croissant en individus, en espèces, et en complication d’organisation.

Le dernier terme de cette création, l’apparition de l’homme et des mammifères d’espèces vivantes, commence la série des siècles quaternaires, à laquelle l’auteur assigne ; d’après les monumens géologiques, une durée de 40,000 ans.

Telles sont les principales idées théoriques développées dans ce premier mémoire, qui n’est qu’une introduction à la Géologie chronologique ; nous retrouvons leur savant auteur sur le domaine des faits, dans le Résumé explicatif de la coupe du bassin Gébenno-Pyrénéen. Des circonstances analogues à celles du bassin parisien y ont produit, à peu près, la succession des mêmes phénomènes. C’est un golfe ou un bassin marin, à peu près isolé ; il fut d’abord on partie comblé par une formation marine ; puis des dépôts mixtes, confinés d’abord dans quelques anses et à l’embouchure des fleuves, s’étendirent progressivement à sa surface ; et, enfin, à une époque que l’auteur regarde comme bien distincte de la période précédente, ce bassin marin fut converti en un lac dont les dépôts recouvrent la série des produits marins. M. Reboul reconnaît, en outre, une époque postérieure aux deux précédentes, dans le comblement des cavités du sol lacustre, par un dépôt de limon et de graviers, époque déjà antérieure au creusement des vallées actuelles.

Les idées théoriques de M. Reboul se retrouvent en partie dans les nombreuses communications que vous avez reçues de M. Tournal. Il maintient la synchronicité des terrains tertiaires