Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mêlé de paillettes et de cristaux ébauchés de sélénite.

Il est probable que les arkoses, qui se montrent si fréquemment en Bourgogne, entre les massifs granitiques et les dépôts secondaires, devaient aussi se rencontrer autour du massif granitique de l’Auvergne. M. Péghoux a montré que par la stratification seule les arkoses de l’Auvergne devaient être secondaires et non tertiaires ; les couches tertiaires ne sont en effet jamais disloquées qu’à une petite distance des dykes basaltiques, tandis que les arkoses sont constamment en couches très inclinées, et se relevant de toutes parts vers le centre du massif granitique.


Groupes carbonfères.

M. de Beaumont vous a communiqué une observation de M. Murchison sur des tiges d’équisetum enfouies verticalement et perpendiculairement aux strates, dans les couches carbonifères de la série oolithique du Yorkshire. Ce fait vient à l’appui de celui décrit depuis long-temps par M. Brongniart, dans le terrain houiller de Saint-Étienne. M. Underwood rappelle également à cette occasion que les cycadées de l’ile de Portland reposent verticalement à la surface du Portlandstone, dans un limon semblable à de la terre végétale.

Des faits de même nature se passent sous nos yeux ; le changement du lit des torrens dans les plaines marécageuses enterre le pied des arbres souvent à une grande hauteur, en même temps qu’il recouvre de sable les dépôts tourbeux et le sol végétal. Mais quelque partisan qu’on soit des actual causes, on doit reconnaître que ces anciens sols terrestres, recouverts de dépôts marins aujourd’hui émergés, démontrent eux-mêmes des abaissemens et soulèvemens successifs.


Terrains primordiaux.

Nous venons de mentionner des houilles récentes dans les séries oolithiques du Yorkshire ; M. Virlet, dans une Note sur le terrain houiller de Saint-Georges-Châtelaison et Concourson, nous montre, au contraire, des houilles anciennes de l’époque du terrain de transition.

Les preuves les plus convaincantes données par l’auteur dérivent de la superposition en gisement transgressif de la formation houillère de Doué et Concourson sur les systèmes des couches schisteuses qui renferment la houille de Saint-Georges-Châtelaison.