Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/48

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bassin où se déposa la craie, lorsque M. Deshayes nous signala un gisement de la Belgique où la craie inférieure recouvre le calcaire de transition percé par des coquilles lithophages de l’âge de la craie. Les fossiles du terrain de transition y sont, en outre, très remarquables par leur parfaire conservation, et par l’abondance des genres long-temps réputés tertiaires.


Applications.

Les applications de la géologie à l’agriculture seront, un jour très multipliées et très utiles ; dans l’état actuel des deux sciences, elles sont à peine praticables. M. Dufrénoy, dans un rapport sur diverses substances employées avec succès comme marnes, dans le département de l’Indre, a reconnu que les unes étaient presque entièrement argileuses, les autres presque entièrement calcaires, comme la plupart des marnes de la Normandie. Cela seul montre qu’il est impossible de décider à priori, si une substance donné est propre à l’amendement d’un sol qu’on ne connaît pas. L’étude de nos diverses terres végétales est à faire ; jusque là la géologie ne pourra donner que de légères présomptions, et l’expérience agricole devra seule prononcer.

La France s’enrichit peu à peu de nouvelles statistiques, telles que celle de la Seine-Inférieure où la géologie prend la place qu’elle y doit occuper. Mais nous regrettons de ne voir nulle part, essayer de présenter le tableau des divers élémens statistiques groupés suivant les diverses natures du sol. Il en résulterait, nous n’en doutons pas, les aperçus les plus curieux et les plus instructifs pour l’administration. Dans une contrée peu étendue, la configuration topographique du sol se lie ordinairement à sa nature, et tout se rattache à ces deux données.

M. Cauchy, dans un Mémoire étendu sur les gîtes métallifères des Ardennes, M. Benoit, dans la Description du gisement et de l’exploitation du minerai de plomb de Longwilly, province du Luxembourg, nous ramènent à ces applications immédiates et su utiles de la géognosie devenues rares, aujourd’hui que les grandes questions théoriques absorbent toute notre attention.

À la même classe appartient le mémoire intéressant de M. Riepl, sur les dépôts aurifères des Alpes autrichiennes.

L’or appartient à des filons limités aux roches les plus anciennes du sol primaire. On le rencontre encore dans les parties inférieures de la série des grauwackes. On sait, en outre, que dans l’Oural l’or a été reconnu dans des filons de serpentine et de diorite, et dans des filons de quarz, au milieu du granite. Si nous ajoutons à