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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/53

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de toutes les formations, depuis les schistes maclifères et les schistes à productus, jusqu’au terrain quaternaire.

Son séjour à Milan nous introduit dans la riche collection de M. Christophori, et nous apprenons à connaître la scaglia, les fossiles de Gosau, et les calcaires à hippurites de la région des lacs du pied des Alpes. Guidés par M. Pasini, nous parcourons ensuite une partie du Vicentin. Là M. Boué ajoute 40 espèces de fossiles à la liste de M. Brongniart, et les déterminations de M. Deshayes confirment l’identité annoncée par le savant professeur entre le Vicentin et le bassin de Paris. M. Boué visite ensuite les collections de fossiles du Vicentin et du Véronais, celles de M. Custellini, de M. Laier, de M. Traunfeld, à Klagenfurth, en Illiyrie, ainsi que la collection de la direction des mines, qui renferme une suite de fossiles si remarquables de Radeboy en Carinthie. Dans cette province, le voyageur nous fait connaître notre savant confrère, M. de Rosthern, dont le zèle pour la science est secondé par la carrière industrielle qu’il a embrassée. Nous visitons ses usines, ses vastes collections dignes d’un établissement public, entre autres 6 séries de roches offrant autant de coupes à travers les Alpes. Pour compléter l’étude des Alpes, M. de Rosthern fait exécuter des nivellemens barométriques dans ces six directions, et peindre tous les sites remarquables ; en sorte qu’il a réuni la plus belle collection connue de profils et de panoramas des Alpes.

M. de Rosthern a exécuté une carte très étendue d’une partie du terrain qui embrasse ses recherches, et a dirigé en outre la partie géologique dans la description des Hautes-Alpes, de la Styrie, du Salzbourg et du Tyrol, grande entreprise scientifique due à l’archiduc Jean d’Autriche. Rappelons encore que ce prince ne se borne pas à protéger et à encourager les sciences naturelles ; possédant des connaissances variées, marcheur infatigable, il prend part à tous les travaux scientifiques qu’il fait exécuter. Heureux les princes qui ont de semblables goûts, et plus heureux encore le pays où ils peuvent s’y livrer !

Étudier les collections, consulter le savans, s’enrichir du fruit de leurs longues observations locales, et les rectifier quelquefois à l’aide de connaissances plus générales ; tel est l’esprit dans lequel notre collègue sait utiliser ses voyages, au profit de la science, quelque étendus et rapides qu’ils soient.

Dans la séance du 6 mai 1833, M. Boué développe le plan d’une bibliographie générale des sciences géologiques, minéralogiques et palœontologiques. Guidé par des vues toutes philosophiques, l’auteur veut nous offrir le tableau de la marche de