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qu’il y a de mieux parmi ceux qui ont été publiés jusqu’à ce jour, nous donnerons à la suite, très-succinctement il est vrai, deux procédés employés en Angleterre. Les artistes photographistes verront par là combien on peut varier les préparations. C’est uniquement dans ce but que nous les avons fait entrer dans cette brochure ; les personnes qui voudraient en essayer devront, pour tout ce qui regarde les détails pratiques, consulter les excellentes indications données par M. Blanquart.

La facilité d’exécution, l’avantage énorme qui résulte d’un tirage qui n’a pas de limites, et enfin le prix peu élevé du papier préparé, comparé à celui des plaques, donnent à penser que tous les photographistes emploieront alternativement les deux procédés, procédés rivaux qui ne peuvent se nuire, car à l’un appartient l’effet, la couleur, les tons chauds de la sépia de Rome, tandis que les détails microscopiques restent encore l’apanage des plaques de doublé.

Comme la préparation du papier négatif nous semble encore assez difficile et très-minutieuse, nous croyons être agréable aux amateurs en le leur fournissant tout préparé.

Pour les images sur papier comme pour celles sur doublé, il faut d’excellents objectifs, dans lesquels surtout le foyer chimique corresponde exactement au foyer apparent[1].

RÉSUMÉ DES OPÉRATIONS SUR PAPIER.

Toutes les opérations sur papier ayant une grande analogie avec les opérations daguerriennes, pour en faciliter le travail aux photographistes et classer dans la mémoire l’ensemble des opérations, nous donnons ci-dessous un tableau comparatif des deux procédés :

I. La préparation composée de nitrate d’argent étendu d’eau correspond au polissage de la plaque.
II. Le bain d’iodure de potassium. — à l’iodage.
III. Le nitrate d’argent et l’acide acétique — à la liqueur accélératrice.
IV. L’acide gallique, qui fait paraître l’épreuve — aux vapeurs mercurielles.
V. Le lavage — à l’hyposullite.
VI. Le bromure de potassium, qui fixe l’épreuve — au chlorure d’or.
VII. Le dernier lavage — au lavage après le chlorure d’or.
  1. Voyez dans notre Traité de Photographie, octobre 1816, p. 115, l’extrait de notre communication à l’Institut.