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Dans l’aile de droite, cuisine, chambre des lavures, fonderie de l’argent, fonderie de l’or ; au-dessous, cave pour le charbon.

Après la fonderie de l’or, l’essayerie et divers services pour le directeur.

Dans le corps de logis, au fond de la grande cour, le blanchiment et la marque sur la tranche.

Sur une petite cour, boutique du serrurier avec logement au-dessus ; escalier conduisant à l’ajusterie, au parquet, au greffe. À côté de cet escalier, bureau pour délivrer aux monnayeurs et ajusteurs ; puis monnayage avec forge, et, au-dessus, l’ajusterie.

Dans le monnayage, pièce destinée à renfermer les flans et les équipages, puis, bureau de la délivrance, logement de l’essayeur, logement du graveur.

Dans l’aile de gauche, en entrant, moulins, à côté desquels escalier conduisant au laboratoire, au-dessus des moulins.

Premier étage. — Logement du directeur, à gauche, comprenant onze pièces ; logement du contrôleur, à droite, formé de sept pièces.

Deuxième étage. — Indépendamment de quatre pièces destinées aux domestiques du directeur, logement de deux juges ; pour l’un, huit pièces, pour l’autre, cinq.

La façade de l’hôtel des monnaies est d’un bel effet, et fait honneur au talent de l’architecte Portier. Les détails sont purs, l’ensemble est harmonieux. Au rez-de-chaussée, trois fenêtres à droite d’une porte cochère, et cinq à gauche (la porte est dans l’axe de la rue de la Monnaie, qui conduit sur le port) ; au premier étage, neuf fenêtres ; au deuxième, en mansarde, huit. La partie centrale s’avance en avant-corps, limité par deux pilastres en bossage. Cet avant-corps présente, au rez-de-chaussée, la porte-cochère ; au premier étage, une fenêtre ; à la mansarde, une sculpture, au centre de laquelle un écu, sur lequel étaient autrefois gravées les armes de France. Cet écu est porté par quatre ailes mêlées à des feuillages.

Il semble qu’il soit dans la destinée de chaque hôtel des monnaies de Bordeaux de remplir pendant quelque temps sa destination. Dès les premiers moments de la révolution, il fut question de la suppression des hôtels des monnaies. Le 17 décembre 1790, le directeur de cet hôtel adressa aux Administrateurs de ce dépar-