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témoignage presque unanime des chroniqueurs et de nombreuses généalogies, dont quelques-unes sont réputées très-anciennes, il nous paraît bien superficiel et bien inattentif : car, au lieu de chercher ä rétablir l’union de la tradition franque avec l’histoire ä l’aide des textes de Prosperd’Aqni—

taine et de Cassiodore et en produisant le texte du Gesta, comme on vient de le faire, il s’est borné, sans discussion, à oppose/r à Faramond deux pauvres arguments : le silence de Grégdire de Tours et une interpolation dans le lente du second Prosper (j).

Clodion, fils de Faramond, lui succéda en 428 : telle est la date donnée par presque tous les chroniqueurs. (t Cette année, dit très-bien Tillemont, d’accord avec Adrien de Valois, vit la fin du règne de Faramond et le commencement du nouveau règne. n La critique, au xvn° siècle, ne s’arrogeait jamais, sans des motifs très-sérieux, le droit d’effacer un nom de l’histoire. Les Francs avaient été battus en 11-28, mais la guerre continua ; ils le furent encore en 431 et 432, au rapport d’un contemporain (2). L’évêque espagnol ldace, qui était alors en ambassade auprès d’Aétius, nous apprend dans sa Chronique que le maître des deux milices, après avoir vaincu

les Francs, leur accorda la paix, superlatif et in puce susceptis.

Ici encore, le Père de notre histoire garde le silence sur ces évènements, auxquels Jornandès a fait allusion quand il dit qu’Aétius, après un immense carnage des Francs, les contraignit de servir l’Empire (3). Sous quel nom ? Sous le nom

(1) Voy. la Note 2 de la ive partie.

(2) Idatius épiscopes ad Aetium ducem qui expéditionem agchat in Galliis, suscipit legationis. (Idat. Chron. ad ann. L31.) 1 *

Superatis par Aetinm in cardamine Francis et in pace susceptis, Censorinus comes legatus mittitur ad Sucres, supradilcto secum Idatio redeunte. (ibid., ad ann. 432.) ’

(3) Aetius….. reipublicæ homo. singulariser natus qui superblam Suevo-