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Francs admet autre part que les cités de FArmoriqHe devinèrent libres en effet après la défaite de Syagrius, qui eut lieu. en 486. Il’val même plus loin et reconnaît, t. 11, p. 191, qu’après la mort de l’empereur Julius Nepos, en 475, les Gallo-Romains quiet aient sous le gouvernement de Syagrius et les Armoriéains qui avaient pris (le nouveau le parti de se régir par eux-mêmes, se trouvèrent affranchis de la tutelle nominale de l’empereur Zéno-n sur la Gaule et, dès ceymoment, agitent seuls dans leur propre intérêt. La confédération des cités du Nord-Ouest de la Gaule se sera donc refermée après. l’année 475, pour durer un quart (le siècle environ, jusqu’m moment où eîlle traite avec les Francs, comme nous l’apprend Procope, et où elle accepta la domination de Clovis. Mais antérieurement, de l’année 475 à“ l’année 417-, les, cités armorie ai-nes ont-elles vécu sous l’autorité des oliviers du, prétoire (les Gaules ? Nous ne pouvons pas faire cette concession au savant historien. —

Quelle était, en effet, la situation de lfiïrmorique vers le

milieu du ve siècle, au temps de la mémorable campagne tYAétius contre Attila ? Un texte de Jornatidès, répété par Paul Diacre, la fait très-clairement connaître. On voyait, dit l’historien des Goths, dans Fermée, du patrice, un grand nombre de peuples celtes et germains. Les Armoricains figurent parmi ceux auxquels il accorde une mention spéciale ; et l’énumération se termine par la remarque que tous ces peuplemautrefois sujets de l’Empire, parti-rem, en qualité (d’auxiliaires, sous les drapeaux dfiàétius z quondam milices, mme oero in numéro aussiliariornm eæquisiti. Les Armoricîains étaient donc indépendants en l’année 451-, et Pou ne trouve nulle part qu’après l’assassinat de ce grand homme deguerre env454, la Cour de Ravenne ait essayé (le les faire rentrer dans le devoir. Ils avaient séparé“ leurs intérêts de ceux des provinces restées romaines, car on ne les