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romaines de l’Anjou par M. Bizeul, publié à Caen en 1844, dans le compte rendu des sessions tenues par la Société Frauçaise pour la conservation des monuments historiques :

« On a beaucoup disserté sur ces deux noms Combaristum et Sipia, sans donner rien de concluant. Il y a certainement analogie entre Combaristum et Combrée ; mais comme aucun vestige de cette voie n’a encore été reconnu, on ne peut rien affirmer, et il faut attendre des renseignements. Nous observerons seulement qu’on s’accorde à croire que cette noie allait d’Angers au Lion, et qu’à partir de cette petite ville M. Godard en a reconnu des traces dans la direction des bourgs de la Jaillette, Louvaines, l’Hotellerie, jusqu’à Châtelais, lieu très-remarquable par de nombreux débris romains. Cette direction est nommée le vieux chemin de Craon par la carte de Cassini. En la continuant à peu près en ligne droite, la voie se rendrait à Rennes par La Guerche. Elle laisserait à deux lieues à l’Ouest le bourg de Combrée. »

M. Godard nous a dit en effet avoir trouvé dans le temps quelques débris de voie romaine dans la commune de i’Hotellerie, dans la direction indiquée ; mais il a ajouté qu’il n’en avait pas conclu qu’ils appartinssent a la route dültngers à Rennes. Dans son histoire d’Anjou, publiée en 1839, il partageait l’opinion de Bodin ; il faisait alors et fait encore aujourd’hui passer la voie romaine au Lion et à Combrée.

On le voit, il devait y avoir incertitude complète pour nous : M. Bizeul ne parlait que d’après M. Godard, et celui-ci, tout en ayant reconnu des vestiges d’une ancienne voie et de nombreux débris romains, ne croyait pas devoir cependant abandonner sa première opinion. Il importait que nous fassions fixé ; nous ne pouvions l’être qu’en nous transportant sur les lieux. Nous y avons reconnu l’exactitude des faits annoncés par M. Godard. Ils sont bien connus par les gens de la loca-