Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/120

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lité, et nous ont été attestés par M. le curé de Ferrières. De la Jaillette au Châtelais, sur un vieux chemin qui passe a Louvaine, laisse Ferrières et l’Hotellerie à droite, l’on a trouvé et l’on trouve encore des débris d’un chemin fort ancien. Dans la partie qui traverse la forêt de Ferrières, nous avons observé en 1847 des agglomérations de grosses pierres qui, sur quelques points, semblaient avoir appartenu à un pavage, mais qui sur d’autres paraissaient avoir formé les pierres de fondation. Au moyen de fouilles, nous en avons aussi reconnu de plus petites provenant d’un cassage, qui étaient réunies par une terre sablonneuse, et nous avons vu, sur un point, qu’elles reposaient sur de plus grosses. On doit y voir une voie antique. Sa composition ressemble, en effet, à la plupart de celles de la partie Nord-Ouest de la France, qui, faites d’une manière moins parfaite que celles où l’on remarque des couches de béton, consistaient quelquefois eu un pavage établi sur un massif formé d’un mélange de pierres de diverses grosseurs (en général petites), avec des terres ou des sables ; lequel massif à son tour reposait sur des pierres de fondation.

Ainsi, l’existence d’une voie romaine de la Jaillette à Châtelais paraît bien constatée ; c’est un fait important, et qui jusqu’à aujourd’hui n’est connu que par quelques personnes de la localité.

Mais a quoi rattacher cette portion de route antique ? D’un côté on la dirige naturellement vers le Lion d’Angers, et on la prolonge sans effort jusque vers Angers ou Empire, quoique à partir de la Jaillette l’on n’en ait aucune preuve dans, cette étendue de 34 kilomètres.

Du côté opposé, M. Bizeul suppose qu’elle se dirige sur La Guerche et va de là à Bennes. Mais pour cela il faudrait au moins que de Châtelais vers La Guerche quelques vestiges de voies antiques eussent été constatés. Examinons d’abord