Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/128

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CHAPITRE II.

Emplacement de Conbaristum proposé à Candé, s’accordant avec les distances de la Table Théodosienne et les restes d’une voie romaine allant dans le, sens de l’Est à l’ouest.

On ne peut disconvenir qu’une position de Conharistum qui s’accorderait avec sa distance à Juliomagus donnée par la Table Théodosienne, et qui serait dans une direction où des restes bien reconnus d’ancienne voie indiqueraient la grande route romaine de Juliomagus à Condate, n’offrît beaucoup plus de probabilités que celle de Combrée, indiquée par d’Anville. Les preuves basées sur une ressemblance de noms n’ont une force bien réelle pour la fixation de l’emplacement des stations des anciens itinéraires, que lorsqu’elles viennent s’ajouter à celles des distances et des restes de routes bien constatés, qui forment les éléments essentiels de ces sortes de questions; elles ne doivent être déterminantes que dans ce cas; dans tout autre, elles ne servent ordinairement qu’a égarer.

Désireux de trouver une solution qui satisfasse autant que possible à ces conditions, appliquons-nous à chercher où pouvait être la direction de la voie romaine de Juliomagus à Condate, si elle ne suivait pas la ligne directe entre ces deux villes. Et d’abord, quel était l’emplacement du pont sur lequel elle passait la Maine ? qui doit être pour nous un jalon essentiel. Il est bien naturel d’admettre qu’il devait être en face de Juliomagus, situé a l’emplacement d’Empiré, au confluent de la Maine et de la Loire. Une autre raison puissante à nos yeux pour l’emplacement de l’ancien passage de la Maine est celle-ci : il y a lieu de supposer qu’il était le même que celui