Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/163

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n’a pas conservé les noms, également hostiles au pouvoir de leur parent Clovis, et dont le fondateur de la monarchie se débarrassa en l’année 509, appartenaient à cette royale famille qu i avait seule le privilège de porter la longue chevelure flottante et de fournir des chefs a toutes les tribus franques. Clovis concentra entre ses mains le pouvoir dévolu auparavant à tous les membres de cette famille : ses enfants héritèrent de ce pouvoir et formèrent la dynastie mérovingienne ; Mais jusqu’en 509 subsista une dynastie non salienne, qui prit fin, dans l’ancienne France transrhénane, par la mort des deux héritiers de Clodebaut, et dans la France nouvelle, par celle des trois rois de Cambrai, d’Arras et de Vcrmand, rois issus du second fils de Clodion. Ajoutons que Clodion remontait, par Faramond son père, a illarcomir, roi transrhénan, car son prédécesseur immédiat, Teudomer, n’était pas de la fanrille des rois chevelus. llLMoet, empruntant le premier nom connu des rois de cette famille, pour mieux la distinguer de la dynastie mérovingienne, l’a désignée sous le nom de marcomirîennc.

C’est ainsi que le récent historien, si nous avons bien saisi son système, comprend et explique le problème sur lequel s’étaient (léjà exercées l’érudition élégante d’Adrien de Valais, la critique de Fréret et la pénétrante sagacité de l’abbé Dubos. Ce que l’on n’avait pas encore essayé, il fait aux Ripuaires et aux Saliens leur part dans la formation de la monarchie franque. Quant aux deux dynasties collatérales, sous lesq uelles s’opérèrent la conquête et rétablissement, il en a montré l’ordre, la suite et les rapports dans un tableau généalogique dont nous reproduirons un peu plus loin les traits principaux }