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le mari (Plsabeau Février, le seul dont nous ayons à nous occuper.

Ce seigneur paraît avoir été très-attaché a la personne de Jean II, duc d’Alençon, rle dernier des seigneurs de Fougères de la Liaison de France : ce prince ayant été fait prisonnier à la bataille de Vernenil (1 3,24), et n’ayant pu obtenir de recouè vrer sa liberté qu’à la condition de verser la somme énorme de 200,000 écus pour sa rançon, le sire du Bois-Février se constitua comme un de ses otages. A ’

Quinze ans après, le duc, reconnaissant du service qui ! lui

avait alors rendu, lui donna une sauvegarde pour lui, ses

gens, ses familiers, métayers et serviteurs, ses blés, vins, avoines, bestails, nourritures et toits ses autres bienset choses en quelques lieux qu’ils fussent. (Id., P1‘. Il, col. 1324.)

Dans le siècle suivant, un de ses descendants, Claude de Langan, seigneur du Bois-Février, fut gentilhomme et grand panetier de la reine Catherine de Médicis en 1558, gouverneur de Rennes en 1566, puis maître d’hôtel du roi et de la reine, gouverneur et lieutenant-général pour le roi au pays Yendômois, etc.

Il occupait ces diverses charges lorsqu’il mourut en 1569, et la reine, en reconnaissance de ses services, autorisa sa veuve et ses enfants à demeurer dans le château du Loir.

I (ld., Pr. III, col. 1366.) ’

Durant la Ligue, le seigneur du Bois-Février se montra très-dévou’é au roi. Il paraît même que son dévouement lui suscita quelques vexations, a la suite d’u=ne sédition qui éclata à Fougères en 157 :1. (n. Mor., Pi‘. m, col. 1’441.)

Plus tard (1591), ayant été chargé d’une mission en Bretagne, de la part du roi, il tomba au pouvoir des ligueuraqui" feignirent de mettre en doute le caractère officiel dont il étai-t revêtmafin de le tiraitei autrement qu’un prisonnier de guerre. Le roi, informé de sa position, n’hésita pas a avouer la mis-