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La destinée de l’église de SaÏfltnÜÏüTlÎîl-CÏBS-BOÏS me semble

donc avoir été intimement liée»a celle des solitaires que je suppose avoir été "ses fondateurs.

’ Atnssi longtemps qu’ils demeurèrent dans la forêt, ils purent l

la desservir» ; et Raoul ou son prédécesseur, conservant sur elle tous les droits que" leur donnaient leur qualité et leur titre, meurent pas ä sen préoccuper ; mais du moment qu’il les força de s’éloigner, Baoul devait a ses vassaux, il se devait à lui-même de pourvoir à leur- remplacement, et d’assurer

dans l’a paroisse Pesercice du saint ministère.

Peut-êtré ; parmi les-ermites qui habitaient la forêt de Foua gères, y en avait-il unou plusieurs que Raoul axrait connus plus particulièrement et qui, lors de leur dispersion, se reti—rèrent à Yabbaye (PEvrou. Un fait de cette nature pourrait "expliquer le choix qu’il fit de. cette abbaye pour lui remettre

son église.”.

La cure de Laignelet est restée, jusqu’à lîépoque de la Révolution, dans la dépendance de l’abbaye d’Évron-, mais les religieux avaient depuis longtemps abandonné leur prieuré. Dès la fin du XVI° siècle, il avait été réuni au prieuré de Saint-Pavane‘, autre prieuré de cette abbaye, situé dans un des faubourgs du Mans. ’

La plus grande partie des fiefs de sa dépendance avaient été aliénés avec la terre de la Bellandière, en 1569 ; en sorte qu’en’ 1680, le prieuruavait plu’s d’autres revenus que le tiers des grosses dîmes de Lqignelet et deux traits de dîmes dans la paroisse de Eleurigné : le trait de la Bellandière, dans lequel il-recueillait la moitié des grosses «limes ; et le trait des communs, comprenant les-fiefs de Laigneïet, de- la Pichomiaie, de la Besnardiére ; de la Touche et de YEp-iite, dans lequel il recueillait suivantvfusage.

Les seuls noms dcœprieurs de Laignelet qui me soient eon-

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