Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/454

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C’est la haine, l’amour ; l'ambition, la crainte, Dont sans cesse subit la trompeuse contrainte ; Les vices à leur suite accourent se grouper, À peine un homme est-il qui voudrait échapper. Il veut fuir, et la foule aussitôt le ramène Dans le flot vicieux, qui le couvre et l'entraîne. Il faut, fuyant toujours et la foule et le flot, Trouver, pour prendre pied un solitaire îlot ; Il faut, si le salut occupe la pensée, Chercher sur les hauteurs la vertu délaissée. Peut-être dites-vous : Quelle difficulté De remonter ce fleuve où le sort m’a jeté ! Dites-vous qu'il serait plus difficile encore, Si vous vous, rapprochez du gouffre qui dévore, Si vous allez vous-même à l'abime profond, De regagner le bord : ayant touché le fond. tentons donc le salut, si la fuite est facile,

Inter se diverse quidem, sed lege sub une Ignaras veri falso subdentia meutes. Quatuor hæc sequitur vitioriun exercitus omnis ; Vix adeo est aliquis qui non putet ista sequenda, Vel fugienda putans, qui non tamen ista sequatur ; Quippe renitentem trahit impetus ipse ruentun. Et promit a tergo velut indevexa malorum.

Est igitur primum, turhis elabicr, et sic, Praecipitem fixissc gradnm, cursiumque tenere. Tum demum reditum festinct ad alta relictæ Præmia virtutis, eniîänra est ulla snlutis ;

Scd grave forte putat, q-noilinnl prærnpta secutus Ardua moliri rnrsum neqnit ahsque labore ;

Esse putet gravius in præruptissima mergi Unde referre pedem, vel ibi sine fine manere ; Maximus hoc labor ; illud sors pessima rerum. Ergo quod levius prius aggrediamur oportet, Si leve nil restat, quod restat id aggrediamur.