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Que de ces gros bandits, j’ai rlépeint jusque sept. Hais, puisqu’en les comptant, j’ai parlé de Catulle, Je rem conter ici, sans fraude et sans scrupule,

Ce quittait autrefois cet illustre brigand.

Vous souvient-il encor d’un petit mendiant « q Qui demandait du pain aucoin de chaque rue ?

À travers les haillons, ulcérant sa peau nue, Le soleil le brûlait, et, sous Pardent rayon,

Çll était (levenu noir comme un négrillon.

Eh bien ! ce vagabond, dont s’écartait la foule, Cïitait Catulle, alors ; ce Catulle qui roule

Sur l’or, et qui rigide et fier comme un Caton l’ornant au trilmiial, gouverne ce canton.

Le sort a quelquefois des caprices insignes !

C’est Pane qui commande aux lions, l’oie aux cygnes ! Et petit-être demain, par un brusque retour,

Il faudra que notre âne ohéisse à son tour.

De ces revirements, la fortune est peu chiche :

Hic numerus» furum bis ternes complet et unum. Sed quia de Catulo nune eœpit surgere sermo, Quis fuit in puero, quis venit et unde notabo. llunc Inendicantem, nudum, VÎCÈlllnqllG petentem, Solibus æstivis cessit rota fervida solis.

Hinc tremefacta cutis, et nigri plena cruoris : Rumpitur, et foedo (leturpat membre veneno. Æthiopi sinfilis, venit sine tegmine pellis, Pauper, inops, nudus, tifiarnlm cortice CÎnCtllS.1‘alis erat primo qui nunc se proluit auro.‘ Quem rota fortunæ transvcxit ad astra repente, Nunc rigidus Cato, (lat nobis jura tonando. Mirautur proceres, morum prostate vigeutes. Nunc asinus pardis, nuneimperat upupa cygnis. Si tamen in præceps volvatttr cutinus anceps, d’une licct invites, pardis se subdet asellirs

Et nimis elatus salict de rupc Catellus.