Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/491

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Enfin, tant ils sont forts, tant ils peuvent oser, De nos églises même, on les voit disposer ! 1 Ces’rongeurs étrangers grugent les monastères,

, Comme les rats, le grain. On donne aux pzmvres frères,

La paille, et le froment fait crever leurs greniers.

Eu percevant la dîme, ils gardent, les premiers,

La moitié pour le quart : les agneaux’et leurs mères, Les poules, les poussins, trésor des ménagères,

La laine des brebis, et ; le chanvre, et le lin,

Les fèves et les pois, tout grossit leur butin.

Et contre ces abus, si les frères réclament,

Tous les prévôts en chœur ripostent et sexelaïnent : a Quoi donc ! Sevres-vous tondre et savez-vous filer ? Ne faut-il pas pour vous de ces soins se mêler ?

. (Yest nous qui le faisons ou qui Je faisons faire,

Et nous prenons la «lime en guise de salaire.

Si nous allons aux plaids, pour ce qui vous est dû, Nous gardons tout : comment partager un écu ? Que vous faut-il de plus que votre nourriture ?

Ut sures granum, corrodunt omnia fratrimi.

Dant paleas nobis, complent sua tecta medullis. Nec pudor est decimas, cum quartis tollere quartas. Gallinæ, puili, teneri cum matribus agni,

Vcllera vervecnm, faba, lentes, cannuba, linum, Et deeimæ pecudum sunt omnes præpositorum. Stulta nimis res est,.si clament talia Fratres.

Ad respondendum surgit grex præposîtornm. Carpere nec lanam, tenuem nec texerc telam,

Aut fuso tortum sapitis devolverevlinum ;

Talia prépositif faciant, operumve magistri

Pro mereede sua sit eis décimation nostra. Dieite : Quid pecco, mihi si inca commode quæro ? Qui sibimet nequam, eni fiet, die, bonus unquam ? Si teneo plaeitum pro qnæstn denariorum,

Pars mea sit totum, partiri nescio nunnnuin.