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morceau où les auditeurs étaient mis a même d’apprécier que sous le rapport des beaux-arts et de la céramique la Bretagne ne le cédait à nulle autre province [1].

Un Mémoire de M. Aussant, retraçant sa découverte et l’accompagnant de curieux détails, ouvre le volume des Mémoires de la Société, publication posthume dont l’enrichit encore après sa mort celui qui, de son vivant, n’avait cessé de concourir à sa prospérité : c’est sa notice nécrologique qui le termine.

Pendant tout le cours de sa direction, M. Aussant n’avait cessé d’administrer les Musées de Bennes, non-seulement avec le désintéressement de la gratuité, mais encore payant largement en libéralités à l’établissement l’honneur qu’il croyait recevoir d’être à sa tête. Que de tableaux sortis de sa galerie sont venus enrichir celle de la ville ; que de dessins de maîtres sont venus en remplir les cartons pour s’exhiber ensuite. Toujours guidé par l’amour du pays, il avait formé une curieuse collection de gravures où l’iconographie et la topographie de la Bretagne recevaient leur illustration du burin. Il la donne pour qu’elle soit destinée a former une galerie nouvelle où les artistes bretons pourront trouver des modèles certains et authentiques. Il. se pressait d’autant plus qu’il voyait que ses instants étaient comptés. Une collection de minéralogie et de conchyliologie est nécessaire pour compléter les séries de son musée ; il la donne généreusement ; heureux que ce qui fit l’objet des recherches de toute sa vie soit encore, après sa mort, le sujet des études de tout un public.


M. Aussant mourut à Rennes le 18 juin 1872. La Mairie, l’École de Médecine et la Société, qu’il avait présidée avec

  1. Journal de Rennes du 8 avril 1810.