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III. — Manoirs et terres nobles.

La Chateigneraye. — Une ferme appartenant à Mme  Tessier a remplacé de nos jours le château de ce nom. Nous avons précédemment parlé des mottes de sable rouge qui se trouvent à l’entrée du bourg de Mernel, dans les dépendances de la Châteigneraye ; elles ont dû être l’assiette d’un château-fort, mais ce château portait-il le nom de Mernel ou celui de la Châteigneraye, nul ne le peut savoir.

Ce qui est certain, c’est que la Châteigneraye était au moyen âge sous la mouvance directe de l’évêché de Saint-Malo ; nous avons vu que le possesseur de cette terre était « prévost féodé » de l’évêque, c’est-à-dire qu’il était chargé de recueillir les rentes de ce seigneur évêque dans son fief de Mernel.

Pendant tout le xve siècle, la famille Guédas ou Guydas habita le manoir de la Châteigneraye, que possédait J. Guédas en 1427, et ou demeurait Pierre Guydas en 1513.

Au milieu du xvie siècle, les Rollon, originaires de Normandie, s’établirent en Bretagne par suite d’une alliance avec les de Limoges, qui possédaient le manoir de la Barre, en Maure. En 1620 mourut Claude Ballon, seigneur de la Châteigneraye, dont le corps fut inhumé dans le chanceau de l’église de Mernel. En 1637, Guy Ballon, seigneur de la Châteigneraye, épousa dans la chapelle priorale de Saint-Sauveur de Lohéac, Julienne de Cérisay, clame de la Cour-Neuve. — 1679. Jean de Rollon, seigneur de la Châteigneraye. — Vers 1702, Louis de Rollon, parent des précédents, mais fils de Georges, sieur de Villeneuve, devint seigneur de la Châteigneraye et épousa Hélène de Launay, dame du Plessis-Hudelor, en Loutéhel. Ce seigneur habitait ordinairement ses