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manoirs du Plessix-Mahé et de la Garenne, en Lieuron ; il mourut dans ce dernier en 1734.

Quoiqu’il portât jusqu’à sa mort le titre de seigneur de la Châteigneraye, Louis de Rollon n’avait plus alors cette terre, qui appartenait dès 1728 ä Louis Fournier, seigneur du Feuilly.

La Châteigneraye donna ensuite son nom a une branche de la famille Fournier, qui posséda jusqu’à nos jours cette seigneurie, qu’elle unit a celle du Bois-au-Voyez. En 1820 mourut M. Fournier de la Châteigneraye, et la Châteigneraye, séparée alors du Bois-au-Voyez, devint la propriété des Péan de Pontfilly, qui la vendirent plus tard.

Le Pont-Rouaud. — Ce manoir, aujourd’hui détruit, a donné son nom à une famille de chevaliers qui figurèrent honorablement l’armée et à la Cour des ducs de Bretagne. En 1427 vivait Guillaume du Pont-Rouaud, seigneur dudit lieu, qui épousa Ysabeau de Baulon ; c’est probablement a lui qu’on devait la construction de la chapelle seigneuriale du Pont-Bouaud, dans l’église de Meruel. — François du Pont-Rouand, seigneur dudit lieu, habitait son hôtel du Pont-Rouaud en 1513 ; il fut exécuteur du testament de Jean VIII, seigneur de Maure.

La famille du Pont-Rouaud se fondit, dit M. de Courcy, dans celle de Thierry par le mariage de Jacquette du Pont-Rouaud avec Pierre Thierry, seigneur du Bois-Orcant ; mais au xviie siècle Charles de Sévigné, comte de Montmoron, possédait le Pont-Bouaud. C’est ce que nous apprend la déclaration du Bois-au-Voyez en 1680, où nous troyens que le seigneur du Pont-Rouaud doit h celui du Bois-au-Voyrer « 20 deniers monnaie de rente obéissance par chacun an, à peine d’amende, payables au terme de l’Angevine, au tablier du bourg de Saint-Germain, avec foy, hommage et rachapt. » Le seigneur du Pont-Rouaud devait également « 14 deniers »