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un voyage

prêché l’orgueil : Nietzsche ! Quelle distance infranchissable entre ces deux âmes : l’une si humble, l’autre d’une fierté si dure ! François ne savait rien, ne voulait pas savoir ; Nietzsche ouvrait à la pensée des chemins inconnus. François recommandait à ses disciples l’obéissance ; Nietzsche ordonnait la domination. Cependant, les naïves paroles qui bouleversaient les cœurs et les mots de feu qui embrasent l’esprit, conseillent pareillement de briser les esclavages. François baise la main du lépreux ; Nietzsche dit : « L’homme doit être surmonté ». Et c’est la même chose. Le frêle et tendre petit saint, l’âpre penseur donnent la même leçon de liberté.

Comprendre, aimer, ce sont deux routes, qui, sur le sommet se rejoignent…


Fin