Page:Bulteau - Un voyage.pdf/87

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
72
un voyage

Ronde, surtout… Au centre du tableau, l’homme qui lève comme pour un salut son étendard frissonnant d’une lumière inouïe, n’est-ce pas qu’il rend hommage au soleil couchant, inspirateur généreux et splendide de la peinture hollandaise ?

Les poètes savent toutes choses. Lorsque, quittant la Hollande, on rassemble en soi les images de sa beauté, de sa grâce, de son art, pour en composer une rêverie que son essence secrète parfume, les vers de Baudelaire chantent à voix basse dans la mémoire :


Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.
Là tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.