Page:Bulwer-Lytton - Pelham, 1874, tome I.djvu/126

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moi que la sécurité et l’uniformité. Du reste, comme je joue rarement, je ne cours pas grand risque à faire connaissance avec des joueurs. »

Il y eut là un nouveau silence, et jugeant que j’avais tiré de M. Thornton et de son hôte peu courtois tout ce que j’en pouvais tirer, je pris mon chapeau et les saluai.

« Je ne sais pas, me dis-je, si cette visite m’a servi à grand chose. Voyons, d’abord je n’ai pas appris pourquoi M. Thornton a rompu notre rendez-vous, car en admettant son excuse, il aurait pu prendre un autre jour. C’est ce qu’il n’aurait pas manqué de faire s’il avait tenu à continuer ses relations avec moi. J’ai néanmoins découvert ceci : d’abord il désire que je n’aie aucun rapport avec Tyrrel ; ensuite, à en juger par les sarcasmes de Warburton et la vivacité de ses réponses, ils ne sont guère amis, quelle que soit leur intimité ; et troisièmement Warburton, avec son affectation étudiée à me tourner le dos, a eu l’intention d’être malhonnête ou de se dissimuler de son mieux. » Cette seconde supposition après tout était la plus vraisemblable ; en somme je demeurai parfaitement convaincu que j’avais deviné l’homme.