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APPENDICES.

est restée tout à fait étrangère â cet art du chant, ainsi que l’a prouvé Giesebrecht. Le traducteur italien de l’ouvrage de Burckhardt, D. Valbusa, conteste dans une note relative à notre passage (I, p. 235) l’origine italienne des Carmina Burana ; mais ce qu’il dit des termes allemands, français et anglais qui figurent dans ces poésies ne s’applique pas aux termes cités par Burkhardt.

APPENDICE No 2.


Étaît-ce peut-être lors de la prise d’ürbin par l’armée de César Borgia ? — On révoque en doute l’existence du manuscrit ; mais je ne puis croire que Vespasiano ait fait figurer les sentences de Ménandre, qui ne forment, comme on le sait, que quelques centaines de vers, sous la rubrique : Tutte le opere, et qu’il ait rangé ces fragments parmi les auteurs dont nous avons des fragments plus considérables (tels que notre Sophocle et notre Pindare actuels). Il est possible qu’on finisse par découvrir Ménandre.

L’inventaire de la Bibliothèque d’Urbin (p. 235, note 1), qui date encore du quinzième siècle, ne concorde pas tout à fait avec ce que dit Vespasiano, ni avec les remarques faites par Burckhardt dans le texte ; mais, en sa qualité de catalogue officiel, il mérite plus de confiance que Vespasiano, qui n’est peut-être pas tout à fait exempt du reproche d’exagération et d’inexactitude, défauts qu’on trouve dans set descriptions en général. D’abord le manuscrit de Ménandre manque entièrement dans cet inventaire. Par suite, Mai est bien fondé à douter de son existence ; au lieu de : « toutes les œuvres de Pindare », on trouve ici : Pindarus olimpia et pithia ; l’inventaire n’établit aucune démarcation entre les écrivains anciens et les écrivains modernes ; les œuvres de Dante (Comœdiœ thuseo carminé) et de Boccace n’y figurent pas d’une manière complète, tandis que les écrits de Pétrarque y sont tous mentionnés. Rappelons encore que l’inrentaire cite beaucoup d’écrits humanistes qui n’ont pas été imprimés et qui sont restés inconnus jusqu’ici, qu’il contient des recueils des privilèges des princes de Montefeltro, et qu’il énumère soigneusement les dédicaces qui ont été faites au prince Frédéric d’Urbin, soit pour des traductions, soit pour des livres originaux.