Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/140

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chantée, dit madame Harrel. Et ils retournèrent.

M. Monckton profita habilement de l’occasion qui se présentait, pour dire à Cécile : Mademoiselle, ce que j’avais prévu n’a pas manqué d’arriver. Vous êtes environnée de gens rusés et mal intentionnés, intéressés, faux et hypocrites, qui n’ont d’autre but que de s’emparer de votre fortune, et dont les vues mercenaires, si vous n’y prenez garde…

Un cri perçant de madame Harrel l’empêcha de continuer. Cécile, fort alarmée, le quitta pour en apprendre la cause. M. Monckton ne put s’empêcher de la suivre, et fut très-mortifié, en voyant cette dame rire de toutes ses forces, et que cette joie immodérée était causée par le trop grand empressement de M. Morrice, qui, en faisant les honneurs du théâtre, s’était accroché à une coulisse qui lui était tombée sur la tête.

Il fut impossible de s’arrêter plus long-temps ; et M. Monckton, en conduisant les dames à leur carrosse, eut besoin de