Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/189

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fâché ; son logement est peu convenable pour recevoir une jeune demoiselle. Lorsque le doyen me fit prier de vouloir bien consentir à être l’un de vos tuteurs, je refusai, sans hésiter, cette charge, ainsi que j’ai coutume de faire en pareilles occasions, qui ne se présentent réellement que trop fréquemment : mais le doyen étant un homme pour lequel j’avais véritablement de l’estime, dès que je m’apperçus que ce refus l’avait affecté, je surmontai ma répugnance pour lui faire plaisir ; et cela, non-seulement malgré la loi générale que je m’étais imposée, mais encore contre mon inclination.

Ici il s’arrêta, comme pour attendre un compliment ; mais Cécile peu disposée à lui en faire, se borna à une légère inclination de tête. J’ignorais encore, continua-t-il, au moment où je donnai mon consentement, qui étaient ceux dont j’allais devenir le collégue. Je n’aurais jamais soupçonné que le doyen connût assez peu les usages pour m’accoler à mes inférieurs à tous égards. Dès que je sus ce qui en